
Pierre Izard est président le Conseil général de Haute-Garonne depuis 1988. Avez-vous été surpris par sa décision de ne pas se présenter à nouveau ?
C'est une décision que nous avons prise avec solennité et émotion. C'est une page d'histoire commune des socialistes et du département qui se tourne. C'est difficile d'imaginer la Haute-Garonne sans lui. Nous prenons acte.
Qui au Parti Socialiste pourrait lui succéder ?
Il y a des prétendants mais le temps n'est pas venu. Je demande à chacun d'être digne. Nous sommes dans le temps de la désignation de chaque candidat. Nous ne sommes pas dans le cadre d'une liste avec la nomination d'un chef de file. Parmi ceux qui siègeront sera désigné le premier d'entre nous et celui qui présidera l'assemblée du département. Il est présomptueux de dire aujourd'hui "untel ou untel sera le prochain président". Les citoyens détermineront leurs conseillers généraux. C'est comme cela que cela fonctionne et que cela a toujours fonctionné. Je rappelle que Pierre Izard s'est lui-même toujours soumis au vote en interne, même si, incontesté, il était le seul candidat.
Comment va s'organiser la désignation des candidats ?
Ce lundi, tous les prétendants ont déposé des tickets paritaires formés de 4 candidats dont 2 titulaires et 2 suppléants : 108 noms au total, pour les 27 cantons. On observe un grand renouvellement puisque seuls 21 conseillers généraux sur 39 sortants aspirent à un nouveau mandat. Sur les 27 cantons, seuls ceux de Léguevin, Plaisance-du-Touch, Portet, Revel, Toulouse 6 et Toulouse 9 verront l'organisation de primaires pour départager les candidats. Dans les 21 autres, les militants seront appelés à ratifier le ticket en lice le mercredi 3 décembre.
Après les résultats décevants des sénatoriales, comment voyez-vous la campagne qui s'annonce ?
Elle a déjà commencé pour un certain nombre d'entre nous qui défendons nos bilans. Nous sommes lucides sur le contexte difficile, lié au contexte national. Nous ne sommes ni sourds, ni aveugles. Nous avons à cœur de de démontrer que nous pouvons améliorer le quotidien des Haut-Garonnaises et des Haut-Garonnais.
Serez-vous candidat à la présidence si vous êtes êtes élu conseiller général ?
Il faut rester humble. Je ne brûle pas les étapes. Après avoir travaillé à l'union du Parti socialiste, je travaille à l'union de la gauche avec nos partenaires habituels. Nous devons voir ce que chacun peut apporter pour permettre la reconduction d'une majorité pluraliste de la gauche en mars prochain.
Là, c'est le temps des échéances. Viendra ensuite celui de la gouvernance. J'engage d'ailleurs la nouvelle génération à imaginer ce que peut être le département de demain.
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