Régionales : dans quels départements se présenteront Reynié, Delga, Onesta et Aliot ?

Les élections régionales reposent sur des listes départementales. Ainsi, les électeurs vont devoir voter fin décembre pour 13 listes présentées dans les 13 départements de la grande région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. Les candidats se bousculent pour décrocher une place sur ces tickets électoraux. Beaucoup d'aspirants et énormément de déçus, c'est la loi du genre. Mais 4 personnalités sont assurées de figurer dans le casting. Carole Delga, Dominique Reynié, Gérard Onesta et Louis Aliot seront forcément sur une liste départementale. Laquelle ? Pourquoi tel département et pas un autre ? Analyse.
Quels départements vont choisir Dominique Reynié, Carole Delga, Gérard Onesta et Louis Aliot ?

Carole Delga sera candidate en Haute-Garonne

Ce n'est pas une surprise. Le choix est conforme au parcours de la socialiste. Maire de Martres-Tolosane, députée d'une circonscription incluant les cantons du Comminges, Carole Delga est une Haut-Garonnaise pure souche. Ses mandats locaux et nationaux puisent leurs racines dans le département du Stade Toulousain et d'Airbus. Le soutien affiché de la puissante "fédé" du PS 31 et de son 1er fédéral Sébastien Vincini, le poids électoral de la Haute-Garonne (environ un quart des votants sur la grande région) pourraient justifier à eux seuls une option haut-garonnaise. Mais, pour Carole Delga, la Haute-Garonne est un berceau politique et même familial. La candidate socialiste est née à Toulouse. Elle habite dans la maison héritée de sa grand-mère et en dehors d'un court séjour professionnel à Limoges et d'un passage à la faculté de Pau, Carole Delga a étudié et travaillé entre la place du Capitole et les rues de Saint-Gaudens. La secrétaire d'État de Manuel Valls va quitter la semaine prochaine (l'annonce doit intervenir mardi 16 juin) son bureau de Bercy et les bords de Seine. Elle va pouvoir retrouver, à temps plein, une terre d'élection qu'elle n'a jamais vraiment quittée.

Dominique Reynié réfléchit

"Je suis candidat sur toute la grande région. Ce n'est pas encore le moment pour se prononcer. Je réfléchis."

Une option semble évidente. Dominique Reynié est originaire de Rodez. Une tête de liste dans le département de l'Aveyron a du sens. D'ailleurs, la tradition locale a déjà été respectée et la légendaire solidarité entre Aveyronnais a pleinement joué. En effet, lors du vote de Sète, Dominique Reynié a bénéficié de l'appui ferme et soutenu du député Yves Censi, du sénateur Alain Marc et du président du Département, Jean-Claude Luche. Une candidature entre le Larzac et la vallée du Lot permet de s'implanter en terre "amie". Ce choix permet également de "corriger" une biographie très parisienne. Le politologue de la rue Saint-Guillaume (adresse germanopratine de Sciences Po) et des plateaux de France 5 doit donner des gages sur sa "régionalité". Une candidature aveyronnaise permettrait de renforcer un ancrage local qui n'est pas évident. Les (lointaines) racines ruthénoises de Dominique Reynié sont occultées par les trente années passées à Paris. Au regard de son profil, l'Aveyron est un "correctif" utile. De plus, l'Aveyron est le plus languedocien des départements midi-pyrénéens. Millau et Saint-Afrique s'étant clairement tournés vers Montpellier, symboliquement, l'option du "12" permettrait d'afficher une ouverture vers la grande région. D'après nos informations, Dominique Reynié serait plutôt tenté par un ancrage languedocien et l'Aude retiendrait notamment son attention. Carcassonne est la porte languedocienne de Midi-Pyrénées. Dans les prochains jours, Dominique Reynié lèvera le voile.

Gérard Onesta : "comme la fois dernière, c'est la Haute-Garonne".

Le candidat Europe-Écologie déteste les frontières. Dans les années 2000, il a même arraché des panneaux dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour les transporter côté espagnol. Gérard Onesta plaide pour la disparition des États-Nations et des postes de douane et pas uniquement au Pays basque. Mais c'est aussi un régionaliste cultivant l'Occitanie. L'ancien député européen a le sens du terroir et son "pais" politique est haut-garonnais. À l'image de son entraîneur de cousin (Claude Onesta), il ne change pas de maillot pour le match de 2015. La seconde élection régionale de Gérard Onesta va se dérouler sur le même terrain que la première, en 2010.

Louis Aliot : les Pyrénées-Orientales

Le leader du Front National connaît les deux côtés de la Grande Région. Louis Aliot a siégé dans l'hémicycle toulousain du Conseil régional de Midi-Pyrénées, mais il a également fréquenté le siège montpelliérain de la Région Languedoc-Roussillon. En 2002, Louis Aliot a été candidat aux législatives dans les Pyrénées-Orientales. Mais, un an après, il est devenu la tête de liste FN pour les régionales en... Midi-Pyrénées. A priori le candidat peut donc figurer sur une liste gardoise, gersoise ou héraultaise. Néanmoins, le député européen est désormais solidement implanté à Perpignan. En 2014, il sort en tête du premier tour des municipales avec 34,20 % des voix. Son adversaire UMP, Jean-Marc Pujol, lui barre la route de l'Hôtel de Ville. Mais Louis Aliot compte poursuivre sur sa lancée. Il espère bien devenir le futur maire de Perpignan. Son aventure régionale ne doit surtout pas l'éloigner de cet objectif. Seule la conquête de la présidence de la grande région pourrait justifier, à ses yeux, le "sacrifice" de Perpignan. Le fait de choisir une implantation dans les "P.O" permet de maintenir les deux options ouvertes.

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