Rencontres du e-tourisme : forte poussée du web 2.0

Entretien avec Ludovic Dublanchet, chargé de mission e-tourisme à l'Agence régionale pour le développement de la société de l'information (Ardesi). Plus de 850 personnes participeront, les 16 et 17 novembre au centre Diagora-Labège, aux 5es Rencontres nationales du e-tourisme institutionnel. Organisée par l'Ardesi, l'événement devrait offrir les premiers retours d'expériences sur l'impact du web 2.0 dans les stratégies des acteurs du tourisme.A qui s'adressent les Rencontres ?

Entretien avec Ludovic Dublanchet, chargé de mission e-tourisme à l'Agence régionale pour le développement de la société de l'information (Ardesi). Plus de 850 personnes participeront, les 16 et 17 novembre au centre Diagora-Labège, aux 5es Rencontres nationales du e-tourisme institutionnel. Organisée par l'Ardesi, l'événement devrait offrir les premiers retours d'expériences sur l'impact du web 2.0 dans les stratégies des acteurs du tourisme.

A qui s'adressent les Rencontres ?
Aux professionnels du tourisme institutionnel qui développent leurs prestations en ligne : les Comités départementaux et régionaux du tourisme, les offices du tourisme, les syndicats d'initiative, les gestionnaires de destinations touristiques, etc. Ce public de professionnels souhaite se rencontrer, échanger, présenter ses expériences, profiter des nombreux ateliers et diagnostics, tous gratuits. Nous sentons un véritable engouement : de 600 personnes habituellement, nous passons à 850 inscrits pour cette 5e édition. De plus en plus, les dirigeants ont compris qu'internet impacte l'ensemble des métiers et vont venir toutes leurs équipes.

A t-on quantifié l'impact d'internet sur le tourisme ?
Lors des Rencontres, le cabinet Guy Raffour présentera son baromètre annuel sur les tendances de consommation touristique et e-tourisme. Mais on sait déjà que 45% des Français partis en vacances ont préparé leur séjour sur Internet, soit 13,4 millions de personnes. Le e-tourisme représente 7 milliards d'euros, soit 30% de la valeur du e-commerce en France. Le montant des ventes générées par la recherche et la commercialisation en ligne atteint 10 millions. Pour cette dernière, on reste toutefois dans du « facile » : vente de billets de transports, hébergement... beaucoup moins de circuits touristiques, plus coûteux. Dans ce cas, les consommateurs préfèrent se tourner vers quelqu'un au téléphone ou une agence physique, contrairement aux Anglos-Saxons qui ont de l'avance.

Existe-t-il des exemples à suivre ?
Le Québec est notre invité pour la 2e année consécutive. En Amérique du Nord, le public web 2.0 est plus mature. Les acteurs publics et privés y ont beaucoup plus recours, les offices du tourisme par exemple. La compagnie aérienne Jet Blue compte 1,2 million de followers sur Twitter, en développant un système de questions - réponses. « Il y a trop de bruit dans le hall 5, où puis-je téléphoner au calme ? » ou « Mon avion aura-t-il du retard ? » Aussitôt, un membre de la compagnie vous donne le renseignement recherché. Twitter remplace progressivement le téléphone ou le mail.

Mesure-t-on les premiers résultats des campagnes web 2.0 ?
C'est difficile car pour beaucoup d'acteurs sont dans la création de notoriété, de visibilité ou de développement économique, et pas dans la génération de vente de prestations. Il faut aussi différencier l'investissement passé dans les médias ou dans les réseaux sociaux. Les médias comme Dailymotion et YouTube demandent du temps pour les mettre en place sans qu'ensuite les besoins en animation soient importants. La durée d'une vidéo ou d'une série de clichées est longue. En revanche, les réseaux sociaux se doivent d'être animés très régulièrement. La durée de vie d'une information y est au maximum d'une heure. De manière générale, il ne faut pas réfléchir en terme de retombées directes mais plutôt : « Qu'est-ce que je perd en n'exploitant pas ce potentiel énorme ? »

Quelles sont les évolutions attendues ?
Essentiellement l'information sur mobile. Il ne se passe pas une semaine sans qu'une nouvelle application sorte : le Louvre, les 3 Vallées...

Quelle est l'impact de cette stratégie pour la campagne Grands Sites de Midi-Pyrénées ?
La part du web 2.0 (YouTube, Facebook, Dailymotion...) dans les visionnages de vidéos des Grands Sites de Midi-Pyrénées atteint 23%. Facebook occupe la 9e place dans la liste des sites internet drainant le plus d'audience vers le site des Grands Sites, hors moteurs de recherche.

Comment se situe Midi-Pyrénées ?
Nous sommes globalement en avance sur d'autres régions. Beaucoup d'acteurs ont tendance à déconnecter leur site corporate 1.0 de leurs sites 2.0, qui sont jetés comme des bouteilles à la mer. Ce n'est pas le cas de nos sites touristiques.

En savoir plus :
- Les Rencontres inaugurent un nouveau site web 2.0 : vidéos, liens vers des espaces dédiés sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, Tumblr...
- L'événement est co-financé par l'Union européenne et la Région Midi-Pyrénées.
- Programme complet sur www.etourisme-ardesi.fr
- www.ardesi.fr ; https://blog.ardesi.fr

En photo : les Rencontres du e-tourisme se dérouleront les 6 et 17 novembre à Diagora Labège. (© David Bécus)

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