Mohamed Selim Hammami est le Consul de Tunisie à Toulouse. Il évoque l'évolution du secteur aéronautique en Tunisie et sa tradition de captage des investissements étrangers.
Le succès rencontré par la Tunisie est-il lié à la crise ?
Non, pas vraiment. L'aéronautique est un secteur qui fonctionnait jusqu'à présent plutôt discrètement mais les choses s'accélèrent notamment avec l'arrivée d'Aerolia. La Tunisie a pour tradition de capter les investissements directs étrangers mais je tiens à rappeler que nous sommes soucieux d'instaurer une transparence totale sur l'origine des moyens et nous sélectionnons soigneusement les projets, qui doivent être pérennes et fortement structurants. Par exemple, l'implantation de Mac Donald's a toujours été refusée par le gouvernement. Aujourd'hui, je pense qu'une quarantaine d'entreprises de Midi-Pyrénées doivent être présentes en Midi-Pyrénées.
Ont-elles connus des échecs ?
Pas que je sache. Certaines ont pu éprouver des difficultés mineures : quand c'est le cas, elles en font part à l'Agence de promotion de l'industrie, guichet unique qui recueille les doléances. Un mailing est envoyé chaque année à toutes les sociétés étrangères de droit tunisien pour qu'elles nous en fassent part. L'État prend en charge les problèmes de débit internet par exemple.
Que faites-vous pour favoriser l'aéronautique ?
La formation dispensée est déjà excellente mais il nous faut créer des modules spécifiquement dédiés au secteur dans les écoles d'ingénieurs. Même si l'aéronautique se montre très intéressée par la Tunisie, notre démarche restera pragmatique : nous préférons asseoir les choses et ne pas nous lancer dans une course industrielle.
En photo : Mohamed Selim Hammami représente le gouvernement tunisien à Toulouse. (© Rémi Benoit)
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