Déclarée grande cause nationale en 2007, la maladie d'Alzheimer touche aujourd'hui en France 880.000 personnes et 220.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque année. Un constat qui a incité le gouvernement à annoncer la création du premier gérontopôle à Toulouse, à titre expérimental sur une période de deux ans, le 12 avril de la même année. Une initiative concluante puisque la structure vient d'être confirmé dans ses missions après un premier bilan d'étape jugé particulièrement positif.

Preuve en est, le centre de recherche clinique du gérontopôle Toulouse a été inauguré ce matin sur le site de l'hôpital La Grave, par Monique Durrieu, adjointe à la mairie, et Jean-Jacques Romatet, directeur général du CHU de Toulouse en présence de Bruno Vellas, responsable du gérontopôle et de Pierre Gauthier, directeur de l'ARH Midi-Pyrénées.

Le centre accueillera, pour le premier semestre d'exercice, l'étude de prévention MAPT (Multidomain Alzheimer Prevention Study) qui a pour objectif de déterminer si la mise en place de mesures préventives peut protéger contre le déclin des fonctions cognitives. Deux essais thérapeutiques y seront également réalisés en collaboration avec l'industrie pharmaceutique : « Notre recherche clinique est principalement axée autour des molécules innovantes » a rappelé le professeur Bruno Vellas, coordinateur du gérontopôle.

Lieu de recherche thérapeutique, le gérontopôle va également devenir un lieu d'accueil et d'expérimentation sociale, en lien direct avec les associations. Un projet scénographique a, par exemple, été élaboré pour donner une dimension plus « humaniste » au lieu par le biais d'un parcours qui utilise les espaces polysensoriels de la salle d'attente et du couloir du centre de recherche, pour une valorisation et une transmission des protocoles de soins par un concept de mur à histoires et d'un travelling d'images.

Le gérontopôle de Toulouse a pour objectifs de fédérer autour d'une même structure des équipes de recherche et de cliniciens afin de dynamiser la recherche sur la longévité, de mieux prévenir les maladies responsables de la dépendance et de promouvoir la santé des personnes âgées. La structure est une unité ambulatoire fonctionnait sur le mode de la consultation, sans lit d'hospitalisation.