Méthode Coué ou conviction sincère ? « Notre région s'en sort bien car elle est portée par des secteurs importants comme l'aéronautique, le spatial ou le ferroviaire, a martelé Jean Luminet, à l'occasion d'un point d'information auquel le président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie Midi Pyrénées avait convié la presse. Nous sommes beaucoup moins impactées que d'autres régions plus dépendantes de l'industrie automobile, même si la prime à la casse permet de limiter les dégâts. »

Fraîchement réélu pour un second mandat en juillet dernier à l'occasion d'une assemblée générale où le comité de direction a accueilli 7 nouveaux membres, Jean Luminet a particulièrement insisté sur la bonne santé d'Airbus, même si le géant de l'aéronautique toulousain doit tout de même déplorer des "retards de livraisons" : « Avec 3500 avions, les carnets de commande sont remplis pour les 7 années à venir, assure-t-il. La situation est plus délicate dans le secteur de la métallurgie, de la transformation des métaux et de la production en équipements mécaniques même si l'on note une légère reprise ».

Pas d'inquiétude, par contre, à nourrir concernant le secteur des équipements électriques et électroniques qui résiste mieux. Jean Luminet a, par ailleurs, une nouvelle fois déploré la difficulté rencontrée par les entreprises du secteur à recruter du personnel : chaudronnier, opérateur en matériaux composites, soudeur, peintre aéronautique, nombreux sont les métiers de la métallurgie à souffrir d'une pénurie de candidats : « Ce sont pourtant des métiers moins pénibles qu'avant et bien payés, regrette-t-il. On n'a pas su convaincre les prescripteurs. »

Pour y remédier, l'UIMM prévoit d'organiser en 2010 à Toulouse un salon des métiers de l'industrie : « On a 100 000 personnes à recruter par an, indique-t-il. Il faut saisir l'opportunité de la crise pour mieux communiquer et recruter les bons salariés afin d'être prêt au moment de la reprise. »

L'UIMM compte 1700 entreprises en Midi-Pyrénées pour 75 000 salariés, dont 50 000 pour le seul bassin toulousain. 50% des effectifs sont des entreprises de plus de 500 salariés.