After Work, les coachs de plus en plus indispensables aux entreprises

Les coachs sont-ils devenus indispensables à l'entreprise ? Le thème de l'Afterwork organisé le 10 septembre par Objectif News à l'hippodrome de la Cépierre, a entraîné de riches débats.

Pour tous les intervenants, coach est une véritable fonction à distinguer de celle du consultant ou du manager.

Les invités de la rédaction étaient Pascal Amathieu, de la société Faurie Midi-Pyrénées (distribution et réparation de véhicules), Jacques Benyounes, de l'Institut d'Administration des Entreprises (IAE), Sonia Deffrennes, d'Acson Coach Consult, Pascale Diez, directrice Finance Europe de Freescale, Luc de Laroche du cabinet de conseil Hommes&Développement, Christian Morel, directeur du courrier de La Poste, Jean-Christophe Thibaud, dirigeant de Lectia RH, recruteur et coach, et René Rouillé d'Hommes&Développement.

Les différents intervenants se sont accordés sur la définition du coaching : une méthode d'accompagnement devant laisser un minimum d'autonomie à la personne coachée. Pourquoi les entreprises ont-elles besoin de coachs ? Les débats ont débuté par le récit de Christian Morel : « La Poste s'est engagée dans une modernisation sans précédent avec le remaillage de notre réseau de distribution. Nous avons souhaité accompagner nos postiers, ce qui repose habituellement sur la responsabilité des managers. »

Coachs et managers, les deux fonctions sont proches. « Nous considérons que tout manager est le coach de ses collaborateurs », affirme Christian Morel. Pour Jean-Claude Thibaud de Lectia, « le métier et la posture du coach et du manager sont très différents. Les deux sont complémentaires mais il manque quelque chose au manager : la neutralité, le regard extérieur. » Un avis partagé par René Rouillé d'Hommes&Développement : « Le manager est obligatoirement juge et partie. » Le coach ne doit donc pas trop s'impliquer dans la vie de l'entreprise et s'astreindre à une « étanchéité ». « Le discours de l'employé coaché peut être faussé s'il pense qu'il sera répercuté auprès de sa hiérarchie, estime Jean-Christophe Thibaud. Si c'est le cas, quelle relation d'alliance peut être nouée ? » D'où l'instauration d'un « contrat moral tripartite entre le coach, le coaché et la direction, explique Jacques Benyounes, à l'origine d'un Diplôme universitaire de coaching dispensé à l'Institut d'Administration des Entreprises de Toulouse. C'est une question de déontologie. » Mais à qui doit profiter le coach, au salarié ou à l'entreprise ? « Il développe les compétences et les talents des salariés, tranche Luc de Laroche. Le coach doit être capable d'emmener vers la performance, avec un plan de progrès. Mais clairement, on est dans une logique de performance de l'entreprise. »

Pascale Dies a fait part de son expérience. Actuellement directeur finances Europe de Freescale, elle a sollicité l'accompagnement d'un coach six mois avant de prendre ce poste : « Je me posais des questions, je voulais travailler sur les axes de développement de ma performance. L'analyse de personnalité a été le point de départ pour déterminer mon mode de fonctionnement. » L'accompagnement a duré 8 mois. « Freescale compte aussi des coachs internes mais cela est moins structuré, plus informel qu'avec quelqu'un d'extérieur. » Pascal Amathieu, lui, s'est rendu compte que « le recrutement était devenu un métier à part entière. Je l'ai découvert et je voulais aller plus loin avec une aide extérieure. » Il a alors fait appel à Jean-Christophe Thibaud, du cabinet Lectia. « Plusieurs fonctions ont été coachées, précise Pascal Amathieu : directeur, chef d'atelier, chef de magasin... A commencer par moi. »

Sonia Deffrennes, d'Acson Coach Consult, est revenu sur les critères de sélection d'un coach : « On ne s'improvise pas coach. La formation est importante, sinon il s'agit d'un consultant qui partage son expérience. Il faut de la déontologie, être dans l'intégrité, faire un travail sur soi avec un psychologue. Et puis il faut que le feeling existe entre le coach et le coaché. » Quant au coût, il oscille selon les prestataires entre 200 et 500 € par heure. Peuvent-ils être évalués ? « Absolument, certifie Luc de Laroche qui est sur le point d'entamer une mission pour le comité de direction de Total à Bilbao. Le coach doit faire en sorte que le plan de progrès soit respecté et faire avancer la personne coachée. Sinon on ne ferait pas ce métier. »

En savoir plus :
- Faurie Midi-Pyrénées : www.renault-trucks.net/faurie82
IAE : www.iae-toulouse.fr
www.acson-coach.com
www.freescale.com
www.hetd.fr
www.laposte.fr
www.lectia.fr

- Fabrice Brégier, directeur général d'Airbus, sera l'invité de la prochaine Matinale d'Objectif News, le 25 septembre de 8h30 à 10h au Casino Théâtre Barrière de Toulouse. Il évoquera à cette occasion l'actualité du groupe.

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