Créations d'entreprise, innovations technologiques, soutien public et aides au financement, le green business résiste à la crise. De nombreux chefs d'entreprise se détournent des activités industrielles classiques et investissent dans la croissance verte. Un secteur porteur de valeurs positives et qui pourrait bien se transformer en business durable.

Green business, green building, green tech, la vague verte s'étend à tous les domaines de l'économie. Le secteur, encore émergence est peu structuré et composé essentiellement de petites entreprises. Mais il attire de plus en plus de talents et apparaît comme un relais de croissance à ne surtout pas négliger. En Midi-Pyrénées, près de 1800 éco-entreprises sont positionnées sur le marché de l'environnement ou de l'éco-conception et plus de 15 500 salariés travaillent dans ce secteur dopé par les incitations fiscales et les pouvoirs publics. Mais les données concernant le green business sont encore assez rares et les moyens de le soutenir restent à déterminer.

Conscientes de l'importance du secteur de l'éco conception pour l'économie régionale, MPE, la CRCI et la Drire ont décidé de se coordonner et de cibler avec précision les attentes et les besoins du green business. MPE, l'agence de développement économique régionale achève une enquête prospective sur l'éco-innovation. Tandis que la CRCI finalise (avec la Drire, la Région et l'Europe) une étude portant sur douze secteurs d'éco-activités. Conclusion : l'économie verte est composée à 80 % de jeunes PME et de TPE. Près de la moitié a moins de six ans. Les énergies renouvelables représentent 48 % du marché régional ; les déchets et l'eau 55%. Ces trois secteurs connaissent la plus grande croissance d'activités et de créations d'emplois.

Dans ce marché en effervescence, quelques entreprises régionales sortent vraiment du lot : Phodé (81), Phyt's (46), Midisolaire (31) ou encore PSI (81). Mais de nombreuses PME développent également des produits verts à suivre attentivement. Le green business fait aussi rêver les investisseurs. Fin mars, Neosens, la société toulousaine spécialisée dans les technologies Microsystèmes (MEMS) pour la surveillance de la qualité de l'eau et des liquides industriels, a annoncé la clôture d'une deuxième levée de fonds de 4M€. Le signe que désormais l'environnement et le développement durable ne sont plus du tout de l'ordre de l'utopie. Et même plutôt à classer au rayon des activités à fort potentiel de croissance.