Immobilier de bureaux : les investisseurs sont frileux

Le volume de transactions reste stable sur le marché de l'immobilier de bureaux. Cependant, le stock (équivalent à deux années de commercialisation) et le retrait des investisseurs inquiètent les professionnels du secteur.
Le niveau de stocks atteint 240 000 m2

Avec 65 000 m2 de transactions enregistrées depuis le début de l'année, l'immobilier de bureaux reste dynamique et stable par rapport à 2011. Un soulagement pour la profession, d'autant que l'activité ne se concentre pas uniquement sur le secteur aéronautique. « Nous avons enregistré dix transactions supérieures à 1 000 m2 dont la moitié seulement concerne des entreprises de l'aéronautique. Les autres concernent des entreprises de services, du secteur public et para public », décrit ainsi Pascale Cieutat la présidente de l'Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise (Otie).

Voilà pour la bonne nouvelle... A côté de cela, deux aspects inquiètent. D'une part, le niveau de stocks ne baisse pas : il atteint désormais 240 000 m2 dont 150 000 m2 d'ancien, soit l'équivalent de deux ans de commercialisation. Dans le neuf, c'est toujours Bordelongue qui concentre pratiquement la moitié du stock (47 000 m2) tandis que dans l'ancien, les bureaux qui se libèrent peinent à se relouer. « Sans doute un effet de la crise », indique Pascale Cieutat.

Prudence des investisseurs

Côté investisseurs, après un sursaut en début d'année, l'heure est aujourd'hui à la prudence, « leur zone de prédilection reste le secteur aéronautique et les communes de Blagnac, Colomiers, ou Saint Martin-du-Touch. C'est aussi à cet endroit que sont les produits et les locataires», décrit la spécialiste. La situation est plus délicate à Balma et les investisseurs restent frileux notamment à la Zac du Vidailhan pour des questions d'accessibilité. Marc Delpoux, le directeur de BNP Paribas Real Estate, incite même à la plus grande prudence, « le neuf ne repartira pas en blanc, et la problématique sera la même pour les futures Zac de la Cartoucherie et de Montaudran Aérospace. En réalité, il faudrait d'abord absorber le stock important en ce moment » analyse-t-il.

Béatrice Girard.

© photo Rémi Benoit

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