Pole Star, présidée par Christian Carle, a signé son premier gros contrat en juillet 2011 avec Aéroports de Paris, donnant naissance à une application permettant aux voyageurs de se repérer grâce à leur smartphone à Roissy Charles de Gaulle. L'aéroport de Toulouse-Blagnac teste en ce moment le dispositif, tout comme un centre commercial anglais et un australien. La jeune filiale américaine de Pole Star, installée dans la Silicon Valley au plus près des Facebook, Google, Apple ou Cisco, démarre elle « plus vite que prévu, assure Christian Carle. Le marché explose ! Nous ciblons en priorité les grands aéroports et les shopping malls. Une quinzaine de lieux sont couverts, les premières applications de positionnement devraient arriver pendant l'été. » Pole Star compte dépasser les 2,3 M€ de chiffre d'affaires en 2012.

Insiteo se développe elle aussi à toute vitesse. Positionnée sur le même segment de marché que Pole Star mais utilisant des technologies différentes, la société s'apprête à conclure un accord avec une grande chaîne de centres commerciaux, « l'une des plus importantes d'Europe, selon l'un de ses fondateurs, Arnaud Masson. Nous équiperons cinq centres simultanément, puis vingt autres. Nous allons aussi tester un pilote avec une chaîne d'hypermarchés et nous nous apprêtons à lancer une application pour le centre commercial Val d'Europe, près de Disneyland Paris. Enfin, notre solution pour iPhone est officiellement qualifiée par Apple, contrairement à nos concurrents. » Insiteo dispose maintenant d'une zone de test grandeur nature avec l'aéroport de Pau, qui s'est mis à sa disposition. La start-up, qui vise 1,5 M€ de CA cette année, mise beaucoup sur le projet européen qu'elle pilote, iGoing. Dans ce cadre, Insiteo va œuvrer au développement d'émetteurs reproduisant le signal Galileo en indoor, permettant de doper la précision de la localisation.

M3 Systems travaille elle aussi sur les solutions de géolocalisation et va mettre l'accent sur son produit permettant aux gestionnaires d'aéroports de suivre les véhicules et avions se déplaçant au sol. En soi, le dispositif n'est pas neuf : il équipe l'aéroport de Bordeaux - Mérignac depuis 2008. « Nous avons pris un peu de retard mais ce n'est pas de notre faute, sourit le PDG Marc Pollina. Nous sommes partis trop tôt et notre R&D a avancé plus vite que les règlementations françaises et européennes ! Mais nous avançons sur le sujet et nous comptons étendre nos technologies au marché des transports, notamment de matières dangereuses. »

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