Trois questions à Didier Marquis, futur directeur de l'INSA Toulouse

Actuellement directeur de Centrale Marseille, Didier Marquis prendra en juillet la tête de l'Institut national des sciences appliquées (Insa) Toulouse. Il souhaite poursuivre le travail entrepris par Louis Castex, devenu président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES). Ses ambitions ? « Former des ingénieurs conscients des grands enjeux de la société et densifier les échanges avec les entreprises. »

Quel est votre parcours ?

J'ai effectué la majeure partie de ma carrière à l'Ecole normale supérieure de Cachan, là même où j'ai fait mes études. Je suis ensuite devenu en 1999 le directeur de l'Institut français de mécanique avancée à Clermont-Ferrand, avant de prendre en 2007 la tête de l'Ecole Centrale de Marseille. Je prendrai mes fonctions de directeur de l'Insa en juillet, suivant une date qui reste à déterminer par le ministère de l'Enseignement et de la Recherche. Mon mandat est de 5 ans.

Quelles ambitions nourrissez-vous pour l'Insa Toulouse ?
Je tiens d'abord à signaler les bons résultats de l'institut et rendre hommage à Louis Castex pour l'important travail effectué. Pour ma part, j'aime le challenge et je cherche à repérer les marges de progrès. En septembre prochain, les futurs ingénieurs qui entreront à l'Insa auront 18 ans. Leur formation achevée, ils travailleront jusqu'au milieu du siècle. Des changements radicaux se profilent, dans nos modes de déplacement par exemple. Des défis, climatiques, alimentaires, énergétiques, de gestion de l'eau, nous attendent. Il me semble important que ces futurs ingénieurs soient conscients de ces grands enjeux de société, en développent une conscience forte. C'est un travail déjà entrepris mais que je souhaite approfondir. Pour ce faire, il faut nouer des liens avec les milieux sociologiques et économiques. Des programmes de recherche doivent aller dans ce sens. Vu de loin, les relations avec les entreprises me semblent tièdes. On ne pourra pas former nos élèves aux enjeux de demain sans travailler avec elles, sans les acteurs majeurs du tissu économique. De multiples relations existent déjà mais je crois qu'elles ont besoin d'être structurées.

Comment jugez-vous la place de l'Insa au sein du PRES, dont elle est membre fondateur, et dans le plan Campus ?
Le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur est à mon sens complètement pertinent. Par exemple, il serait stupide de développer de grandes bibliothèques à l'Insa, à Supaéro, un peu partout... Certaines fonctions demandent une mutualisation. Pour former de façon dynamique à la recherche, Toulouse est justement à la bonne taille. Par ailleurs, je connais déjà Louis Castex et je lui fais donc entièrement confiance. Quant au plan Campus, je connais moins bien le dossier pour le moment mais j'ai remarqué que son impact sur l'Insa était relativement peu important. C'est normal, d'autres priorités ont été définies. Mais je serai très vigilant sur un point : l'Insa a besoin de se développer avec des locaux pour la réalisation de projets multidisciplinaires. Il me semble important de trouver des espaces-projets, sans forcément que cela passe par l'extension de bâtiments.

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