La signature de cette convention s'inscrit dans le programme "E+" lancé il y a un an par Actia pour doter ses bureaux d'études du groupe des moyens humains, matériels et technologiques les plus performants au niveau international. Ce programme a notamment abouti à la création de deux nouveaux laboratoires sur le site toulousain de Pouvourville, le siège social. « Notre groupe consacre chaque année plus de 30 millions d'euros à la recherche et au développement, précise Christian Desmoulins, le président du directoire. Nous avons besoin d'une veille technologique pointue sur la conception, la production et le diagnostic des systèmes embarqués, pour que l'information susceptible de nous intéresser ne nous échappe pas. Dans ce domaine, les grandes écoles bénéficient d'un réseau qui peut nous être utile. Par ailleurs, nous travaillons également sur la formation professionnelle de nos ingénieurs, qui ont besoin d'une mise à niveau régulière. Nous comptons nous appuyer sur nos nouveaux partenaires. » Dernier avantage selon Christian Desmoulins : « Ce partenariat pourra nous guider dans le choix de nos investissements. Matériels et logiciels sont parfois chers, les scientifiques des grandes écoles peuvent apporter leur expertise et nous conseiller. »
De son côté, Actia annonce le développement de l'offre de stages pour les élèves des écoles concernées. « Nous sommes présents dans 15 pays, poursuit Christian Desmoulins. Nous proposerons des stages soit chez nous, soit chez nos fournisseurs. Maintenant, ces expériences à l'international pèsent lourds. » Actia Group proposera chaque année 10 stages et 10 projets de fin d'études dont au moins la moitié sera située à l'étranger. « Enfin, nous proposerons des cours dans ces grandes écoles », complète Christian Desmoulins, par ailleurs nouvellement élu président de l'Institut national des sciences appliquées (INSA) de Toulouse.
Les six grandes écoles qui ont signé la convention sont l'Ecole des Mines Albi-Carmaux, l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse, l'Ecole nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des Télécommunications, l'Ecole nationale supérieure d'ingénieurs de Limoges, l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse et l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace.
Actia Group compte 2.500 salariés, dont la moitié en France. Ses activités vont des dispositifs de contrôles électroniques des constructeurs automobiles aux systèmes embarqués dans bus et camions, en passant par les équipements de garage et de contrôle technique. La société a réalisé un chiffre d'affaires de 260 millions d'euros en 2008. « 2009 sera faite de contrastes, prévoit le président du directoire. Les secteurs de l'automobile et du camion sont dans une passe difficile, mais le train, les télécoms et les tracteurs sont très bien porteurs. Les deux premiers mois montrent plutôt une tendance à la baisse, mais des opportunités fortes se présentent, avec des contrats considérables en voie de finalisation. » Le groupe pilote le projet AMIC-TCP (Architecture multiplexage informatique communication - transport en commun de personnes). Il reçoit un financement d'Oseo de près de 6 millions d'euros. Son objectif : concevoir un équipement innovant pour les bus.
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