Airbus : un accord pour le programme A400M annoncé à Toulouse

Le ministre de la Défense Hervé Morin et le président exécutif d'EADS Louis Gallois ont annoncé conjointement, ce vendredi 5 novembre à Toulouse, qu'un accord portant sur le financement de l'A400M avait été trouvé entre les pays clients et l'industriel. Une étape cruciale pour ce programme qui accuse quatre ans de retard et 5,2 milliards d'euros de surcoût.

Le ministre de la Défense Hervé Morin et le président exécutif d'EADS Louis Gallois ont annoncé conjointement, ce vendredi 5 novembre à Toulouse, qu'un accord portant sur le financement de l'A400M avait été trouvé entre les pays clients et l'industriel. Une étape cruciale pour ce programme qui accuse quatre ans de retard et 5,2 milliards d'euros de surcoût. La France recevra son premier avion militaire en janvier 2013.

A son arrivée à Toulouse dans les locaux d'EADS, maison-mère d'Airbus Military, Hervé Morin s'est d'abord entretenu une demi-heure avec Louis Gallois et les représentants de pays clients, avant de tenir une conférence de presse commune. Il a annoncé « une très très bonne nouvelle : la conclusion d'un accord concernant l'A400M, qui vient d'être finalisé à l'instant. Reste maintenant à engager le processus d'adoption par les pays clients, avec un passage devant le Parlement pour l'Allemagne par exemple ou des discussions interministérielles en France. C'est un grand jour pour l'industrie européenne de défense. »

La France devrait recevoir son premier appareil en janvier 2013 et sept autres l'année suivante. Le ministre s'est félicité du sauvetage de ce « programme emblématique européen qui ne pouvait pas être abandonné. Il représente 40.000 emplois au niveau européen et 12.000 directs et indirects en France. » Il a rappelé qu'il avait « mis beaucoup d'énergie pour sauver le programme, alors même que la plupart des partenaires ont pensé à un moment abandonner ».

« L'accord reste dans le cadre de ce que nous avions convenu le 5 mars dernier », ont assuré les deux parties. Restait toutefois à le formaliser. Cet accord entérine notamment une augmentation de 11% du prix par avion. Les États ont renoncé aux pénalités de retard que certains réclamaient. Airbus consent lui un effort d'1,7 milliard d'euros pour finaliser le bouclage financier. Une somme qui selon Louis Gallois, n'aura pas d'impact financier supplémentaire sur les comptes de l'entreprise, une provision d'1,8 milliard d'euros ayant déjà été passée en 2008. Le nombre de commandes a finalement été ramené de 180 à 170 appareils. Le ministre de la Défense allemand a annoncé que sur les 60 A400M commandés par le pays, sept seraient convertis en options, ajoutant que la réduction de la commande permettrait d'économiser 670 millions d'euros.

Hervé Morin a estimé à « 8,4 milliards le coût des 50 avions commandés par la France. C'est une décision budgétaire pertinente, acheter un appareil sur l'étagère nous aurait coûté plus cher. »

Louis Gallois a réaffirmé son espoir de « voir le contrat signé avant la fin de l'année ». Et a reconnu qu'Airbus avait « sous-estimé la complexité du programme » à ses débuts.

L'avion de transport militaire est capable d'assurer l'acheminement de troupes ou de matériels sur d'importantes distances et remplacera les Transall et C130. Il a pour la première fois volé le 11 décembre à Séville.

Mikaël Lozano

En photo : Hervé Morin, ministre de la Défense et Louis Gallois, président exécutif d'EADS (© Rémi Benoit)

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