Le Centre national de référence RFID (CNRFID) a lancé à Toulouse, avec le soutien du Ministère de l'économie et de l'emploi, l'International RFID Congress, le premier congrès international dédié aux applications RFID dans l'aéronautique, l'automobile, le ferroviaire et le maritime. L'occasion pour l'ensemble des acteurs du secteur de se rencontrer et de présenter leurs solutions.

Tout d'abord une définition s'impose. Le sigle RFID (de l'anglais Radio Frequency IDentification) est une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes » (« RFID tag » ou « RFID transponder » en anglais) : « C'est une technologie d'identification par radio-fréquence qui va permettre de transférer des données d'une puce munie d'une antenne vers une batterie. Elle est, par exemple, utilisée dans les antivols », résume Jean-Christophe Lecosse, directeur du centre national de référence RFID (CNRFID).

Une technologie soutenue par le gouvernement français qui a créé, en juillet 2008, le Centre national de référence RFID destiné à favoriser les contacts et le déploiement de solutions entre offreurs, utilisateurs, laboratoires, et institutions et à les accompagner selon leurs besoins et intérêts respectifs. L'objectif du CNRFID est d'être un organisme « facilitateur » qui veut s'appuyer sur son indépendance pour favoriser les contacts entre les entreprises utilisatrices et les fournisseurs de solutions d'identification et de traçabilité des objets et des animaux.

Désireux de faciliter l'adoption et l'appropriation de la RFID, il a donc lancé l'International RFID Congress : « C'est vraiment l'occasion pour l'ensemble des acteurs impliqués dans le déploiement de la RFID de découvrir les applications existantes, de renforcer les collaborations, voire d'envisager leur duplication ou mutualisation », explique Jean-Christophe Lecosse. Responsables de projets, dirigeants, fabricants de TAG, intégrateurs de matériel ou intégrateur de solutions se sont donc réunis à Toulouse pour évoquer les problématiques (suivi de production, maintenance, traçabilité de pièces...) auxquelles ils sont confrontés.

Un colloque suivi avec attention par de grosses entreprises comme Air France, précurseur dans le domaine : « Nous sommes l'une des compagnies les plus actives sur les RFID. Nous avons un rôle de pionnier, observe Christophe Astier, responsable du département architecture chez Air France. Les RFID nous intéressent sur plusieurs aspects : la maintenance, le passage d'un bagage, les gilets de sauvetage...Ce congrès nous permet d'identifier des acteurs avec lesquels nous pourrons déployer cette technologie dans de meilleurs usages. »

La compagnie aérienne ne se contente pas de trouver des industriels : « Nous sommes également promoteurs : on essaie d'introduire, vis-à-vis de nos partenaires, un recours à cette technologie, détaille-t-il. Nous aimerions, par exemple, que les trolley (chariots pour le service à bord, ndlr) en soient équipés pour assurer un chargement conforme aux normes. Cela équivaudrait à une sorte d'inventaire automatique. Idem pour les housses de siège : l'utilisation d'une puce RFID permettrait d'optimiser les cycles de nettoyage. »

Si l'aéronautique, le ferroviaire, le maritime et l'automobile sont, pour l'instant les secteurs d'application majeurs pour la RFID, le champ des possibles est infini : « Le potentiel est énorme, indique le directeur du centre national de référence RFID. C'est un secteur d'avenir, particulièrement en Midi-Pyrénées où les entreprises innovantes sont nombreuses. »

Jean Couderc

En savoir plus :
-www.centrenational-rfid.com

En photo : Jean-Christophe Lecosse, directeur du centre national de référence RFID (CNRFID) (© Rémi Benoit)