Trois autres ateliers sont prévus cette année.

Créé le 25 mars dernier à Toulouse et soutenu par le ministère de l'Industrie, le Centre e-santé est une division du Centre National de Référence (CNR), qui a pour but de développer la filière de la santé à domicile et autonomie (SADA).

Pour cette deuxième édition des ateliers de l'innovation, les discussions se sont articulées autour de 6 thèmes principaux : « suites de l'AVC », « plateforme d'évaluation », « diabète et nutrition », « cancer », « cardio-respiratoire », et « territoire rural, ville numérique, habitat et santé ». Les quatre premiers ateliers ont été animés par des professeurs du CHU de Toulouse.

L'objectif du Centre e-santé : imaginer comment utiliser les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour améliorer le suivi des patients à domicile. Anne Decq, directrice du centre depuis le 25 mars, a félicité « un projet ambitieux, qui met le patient au cœur de la démarche. » Elle a tout de même rappelé que « de nombreux projets ont déjà vu le jour dans le domaine, pour finir aux oubliettes faute de financement et d'entente entre les différents acteurs ».

Elle a également expliqué le rôle concret du Centre e-santé, qu'elle a divisé en trois points : veille prospective sur la santé à domicile, innovation et expérimentation des solutions. « Si nous mettons en place des capteurs chez une personne âgée, a-t-elle donné comme exemple, nous devons nous assurer de leur bon fonctionnement. Nous devons même savoir ce qu'il se passe si un animal de compagnie passe devant, ou entrer en contact avec le médecin traitant de la personne s'il ne trouve pas le système satisfaisant lorsqu'il ou elle intervient à domicile. »

Les idées sont nombreuses dans le domaine de l'e-santé, mais il reste toujours à trouver les financements. « Nous sommes tout de même sur la bonne voie, assure Jean-Jacques Romatet, directeur général du CHU de Toulouse. « Par exemple, le Centre e-santé porte un projet baptisé e-hop, qui a pour objectif de créer un parcours administratif de soins sur Internet. Il coûte plus de 2 millions d'euros, mais nous sommes en passe de le faire valider. » Chaque projet est présenté devant les pôles de compétitivité Cancer-Bio-Santé et Aerospace Valley, co-fondateurs du centre, avant d'être validé au niveau gouvernemental.

Clément Sirdey

En photo : Jean-Jacques Romatet, directeur général du CHU de Toulouse (© Rémi Benoit)