L'ENAC veut créer une fondation de recherche

La journée portes ouvertes de l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC), installée à Toulouse depuis 1968, aura lieu ce samedi 20 mars. Elle permettra d'ouvrir au public l'ensemble des installations et matériels utilisés pour la formation des élèves : simulateurs de contrôle, planétarium, laboratoires, etc. Marc Houalla, son directeur, évoquera à cette occasion la création future d'une fondation de recherche au sein de l'école, qui nécessiterait un budget de départ de 2 M€.Situé à proximité de l'Université Paul Sabatier, l'ENAC s'étale sur près de 20 hectares de terrain.

La journée portes ouvertes de l'Ecole Nationale de l'Aviation Civile (ENAC), installée à Toulouse depuis 1968, aura lieu ce samedi 20 mars. Elle permettra d'ouvrir au public l'ensemble des installations et matériels utilisés pour la formation des élèves : simulateurs de contrôle, planétarium, laboratoires, etc. Marc Houalla, son directeur, évoquera à cette occasion la création future d'une fondation de recherche au sein de l'école, qui nécessiterait un budget de départ de 2 M€.

Situé à proximité de l'Université Paul Sabatier, l'ENAC s'étale sur près de 20 hectares de terrain. Bénéficiant d'un budget de 70 M€, elle accueille 1.900 élèves, qui sont répartis dans une vingtaine de formations, correspondant à autant de métiers de l'aviation civile : pilotes de ligne, aiguilleurs du ciel, ingénieurs, agents d'exploitation, etc. La moitié d'entre eux est destinée à rejoindre la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC).

L'idée d'une fondation de recherche ENAC semble faire son chemin, en dépit d'obstacles considérables. « Nous devons notamment nous poser la question des brevets, rappelle Marc Houanna, qui peuvent coûter jusqu'à 10.000 € par an et dont 1% seulement peuvent rapporter de l'argent. » Pour commencer, l'école aura besoin de partenaires industriels pour réunir les 2M€ qui permettraient de lancer la fondation. Par ailleurs, le statut d'école d'État de l'ENAC rend la création d'une telle structure assez difficile : la décision doit être validée par une ribambelle de ministères, ce qui peut prendre un certain temps.

L'école s'apprête à connaître de nombreux changements. La fusion avec le Service d'Exploitation de la Formation Aéronautique (SEFA), école privée concurrente, sera effective en janvier 2011. « Il existe plusieurs formations aéronautiques dans le Sud-Ouest, ce qui nuit à la visibilité de la France au niveau international, regrette Marc Houalla. Nous devons nous rapprocher les uns des autres. » Les deux voisins directs de l'ENAC, Supaéro et l'ENSICA, ont déjà intégré cette dimension : en 2007, ils se regroupaient au sein de l'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace (ISAE).

Marc Houalla veut aller dans le sens d'un regroupement. « Lorsque nous échangeons avec les écoles étrangères, chinoises ou américaines, nous nous rendons compte que nous sommes insignifiants », lance-t-il. Même si les choses ne sont pas tout à fait comparables : aux Etats-Unis, la principale formation aéronautique accueille plus de 30.000 étudiants, avec un important soutien financier du constructeur Boeing. « Ici, le soutien financier passe par l'Etat. Airbus ne peut augmenter ses aides car ils payent trop de taxes dessus », déplore le directeur de l'ENAC.

En attendant, l'école se prépare à mutualiser ses moyens avec ceux de l'ISAE. Pas encore un regroupement, mais déjà un rapprochement entre les trois grands acteurs de la formation aéronautique française. « Créer une seule et unique grande école d'aviation n'est pas pour demain, conclut Marc Houalla. Dans le domaine, il n'y a pas de big bang. »

Clément Sirdey

En savoir plus :
- www.enac.fr

En photo : Marc Houalla, directeur de l'ENAC (photo Rémi Benoit)

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