Confronté à un contexte contrasté et à une concurrence importante, l'office de tourisme de Toulouse affiche ses ambitions : faire de la capitale régionale une véritable destination touristique en allongeant, en particulier, la durée des séjours. Pour y parvenir, il fait passer son budget de 2,5 à 3,7 millions d'euros.

C'est en sa qualité d'adjointe au tourisme à la mairie de Toulouse que Sonia Ruiz s'est exprimée le 14 décembre sur le sujet : « Pierre Cohen a affiché clairement sa volonté, sa détermination et son ambition d'accroître le développement touristique. L'objectif est de faire de Toulouse la porte d'entrée d'une destination touristique. » Présenté comme le premier outil par lequel va se manifester ce volontarisme, l'office de tourisme se voit doter de moyens supplémentaires puisque de 2,5 millions d'euros, le budget de fonctionnement va passer à 3,7 millions d'euros en 2010.

Une manne financière procurée par l'instauration de la taxe de séjour : « Il n'y avait aucune raison de s'en priver alors que nous avons besoin de davantage de ressources pour dynamiser le secteur », a-t-elle justifiée. Une véritable aubaine pour la présidente de l'office de tourisme tant la conjoncture l'exige : « C'est une nécessité de gagner des parts de marché dans un contexte général contrasté qui se caractérise par une tendance plutôt protectionniste, c'est-à-dire que chacun tente de garder ses ressortissants à l'intérieur de ses frontières. »

Pour la présidente de l'office de tourisme, Toulouse doit impérativement mieux communiquer sur ses charmes. Pour y parvenir, elle appelle de ses vœux à l'union sacrée : « Nous voulons fédérer l'ensemble des professionnels autour de 2 mots clés, le dynamisme et la stratégie. Nous comptons également sur la Société d'économie mixte (SEM) dont l'objectif est le développement de l'économie touristique de la ville, pour aller chercher des congrès, des salons ou des conventions. »

Un tourisme d'affaires que Sonia Ruiz veut développer, persuadée qu'il contribuera au rééquilibre de l'offre : « Le tourisme d'affaires représente 70% de l'ensemble, rappelle-t-elle. Cette disparité doit laisser la place à un équilibre. » Pour développer le tourisme d'agrément, un schéma directeur hôtelier va bientôt être rendu public : « Ses conclusions vont nous permettre d'aider la profession des hôteliers qui accusent une baisse de fréquentation de 4% sur les 3 premiers trimestres. »

Une enquête va être, par ailleurs, lancée en 2010 pour mieux connaître les motivations et habitudes des consommateurs : « La durée des séjours, 1,6 jour, est trop faible, juge-t-elle. Il faut essayer de l'allonger. » Une centrale de réservation va, enfin, être mise en place pour améliorer la commercialisation : « L'objectif est de proposer une multiplication d'idées de séjours », conclut-elle.

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