Cluster TIC, accès aux financements : 1er point d'étape pour la Stratégie régionale de l'innovation

La Stratégie régionale de l'innovation a franchi un nouveau pas ce mercredi 30 mars avec la présentation des conclusions et préconisations de deux premières lettres de missions lancées il y a un peu moins d'un an. La première concernait le cluster TIC, baptisé Digitalplace. Cinq objectifs lui ont été assignés. La seconde lettre de mission portait sur l'accès aux financement.

La Stratégie régionale de l'innovation a franchi un nouveau pas ce mercredi 30 mars avec la présentation des conclusions et préconisations de deux premières lettres de missions lancées il y a un peu moins d'un an. La première concernait le cluster TIC, baptisé Digitalplace. Cinq objectifs lui ont été assignés. La seconde lettre de mission portait sur l'accès aux financement. La signature d'une troisième lettre de mission, liées aux technologies de santé et de l'autonomie, a été officialisée.

Daniel Benchimol, PDG d'Eurogiciel et administrateur du Syntec informatique, a présenté ce mercredi 30 mars les résultats de sa mission sur la « structuration de la filière TIC » que lui avait confié en juillet le comité stratégique mis en place dans le cadre de la Stratégie régionale de l'innovation, impulsée par l'Etat, la Région et l'Union européenne. Résultat très concret de cette mission, le cluster TIC régional a été labellisé le 21 janvier « grappe d'entreprises » par la Datar. La structure, qui doit fédérer les entreprises du secteur TIC et les aider à se développer, bénéficiera ainsi de 300 000 € de subvention sur trois ans. Baptisé Digitalplace, le cluster compte déjà 40 membres et vise les 350 à 400 entreprises membres. Le directeur général du cluster sera officiellement nommé la semaine prochaine. Un chargé de mission sera recruté prochainement et la structure devrait compter cinq salariés dans les trois ans.

Pour évaluer le succès des actions du cluster, cinq objectifs chiffrés ont par ailleurs été retenus : le nombre d'entreprises accompagnées à l'international, l'augmentation de leur chiffre d'affaires à l'international, le nombre de start-up créées, le nombre de start-up changeant de statut et l'emploi. Dominique Bur, préfet de Région, a par ailleurs confirmé que l'Etat continuerait d'accompagner la démarche et annoncé qu'un nouvel appel à projets serait prochainement lancé par l'État sur la thématique des TIC.

Interrogé sur la redondance possible entre l'association la Mêlée et le Cluster, Martin Malvy a précisé que la création de cette nouvelle structure « n'était en rien dirigée contre la Mêlée qui a une mission d'animation qu'elle remplit très bien. On rentre avec le cluster dans une dimension plus économique, plus industrielle. » « Je souhaite que la Mêlée intègre le cluster sans pour autant disparaître », a-t-il par ailleurs ajouté. Daniel Benchimol a quant à lui botté en touche. Reconnaissant du bout des lèvres que des discussions avaient repris avec la Mêlée depuis la labellisation du Cluster, il a invité les journalistes à s'adresser directement à la Mêlée pour en savoir plus.

Médiateur régional de l'innovation

Plus « conceptuelle », la deuxième lettre de mission lancée à l'été 2010 s'interrogeait sur la façon dont on pouvait « mieux prendre en compte l'accès au marché des PME innovantes dans les modes de soutien public ». La mission était portée par un duo original composé d'un chef d'entreprise, Pierre Deny (président de Fiba) et d'un « académique », Marc Ivaldi (professeur à Toulouse School of Economics). Les deux hommes ont défini 4 domaines sur lesquels faire des progrès : envoyer des messages simples, stables et prévisibles pour sécuriser le problème de l'innovation, financer les phases de développement des entreprises, nouer des solidarités sur le territoire et évaluer pour mieux décider et agir. Plusieurs propositions concrètes en découlent, dont la création de la fonction de médiateur régional de l'innovation, celle d'un comité d'évaluation des politiques régionales de l'innovation ou encore le développement d'un crédit régional pour l'innovation en complément du crédit impôt recherche. « Nous ne devons pas relâcher nos efforts. Il est important de stabiliser le paysage pour les entreprises, d'arrêter de changer en permanence d'instruments », a précisé Marc Ivaldi.« Depuis 1 an, nous sommes dans l'attente de pouvoir créer un fond d'amorçage régional, mais l'Union européenne bloque » a par ailleurs regretté Martin Malvy qui a également précisé qu'un certain nombre d'orientations, dont le développement d'un crédit régional pour financer la recherche, seraient abordées dans le cadre du prochain schéma régional de développement économique.

Une troisième lettre de mission a par ailleurs été cosignée par Dominique Bur et Martin Malvy ce mercredi 30 mars. Intitulée « Action PME pour les technologies de santé et de l'autonomie », elle a été remise à jean-Pierre Madier, PDG de Magellium et Pierre Larrouy, économiste. L'objectif est de réaliser une cartographie des acteurs du secteur et de proposer des actions concrètes de collaboration entre les entreprises et les acteurs institutionnels pour encourager le développement des technologies de santé (e-santé, télémédecine...).

Marie Grivot

En savoir plus :
- le bureau du cluster Digitalplace est composé comme suit : président, Daniel Benchimol ; Jacques Soumeillan, vice-président ; secrétaire général, Jean-Nicolas Piotrowski ; trésorier, Alain Rabary.

En photo : un point sur la Stratégie régionale de l'innovation a été réalisé ce 30 mars au Conseil régional (© Rémi Benoit)

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