Climate Change Challenge, l'innovation ouverte au service de la lutte contre le changement climatique

Quand l’innovation ouverte vient servir la lutte contre le réchauffement climatique. La première phase du Climate Change Challenge était organisée hier 5 mai à La Cantine, à Toulouse. Une séance de brainstorming destinée à faire émerger des solutions issues de l’intelligence collective.
Experts, startuppers et simples quidams ont brainstormé toute la journée

Développer une "langue filtrante" permettant au corps humain d'assimiler l'eau salée, redonner la mémoire de la terre aux agriculteurs en leur offrant "l'approche horizontale d'une sieste dans un hamac", inventer "une graine magique" permettant de faire repousser un arbre en un seul jour... Pour le moment, les projets imaginés sont (volontairement) plus proches de la science-fiction que du business plan. Pourtant, si l'esprit se veut détendu, l'enjeu, lui, est on ne peut plus sérieux.

Ils étaient une cinquantaine à plancher, hier 5 mai, à La Cantine de Toulouse, sur les questions climatiques. À l'appel de La Mêlée et de ses partenaires (Météo France, l'IGN, le Cnes, Etalab et le Muséum national d'histoire naturelle), experts, élus, startuppers et simples citoyens se sont réunis pour réfléchir, l'espace d'une journée, aux solutions qui pourraient permettre de lutter contre les effets du réchauffement climatique. Une séance de brainstorming qui s'inscrit dans le cadre du Climate Change Challenge (C3), organisé à la fois à Toulouse, à Paris, à Lyon et à Nantes.

Faire émerger des solutions innovantes

"La démarche est organisée en trois phases, explique Carole Maurage, à l'origine de l'initiative au sein de La Mêlée. Il s'agit ici de la première phase. L'idée est de partir d'une feuille blanche et d'arriver, à terme, à des solutions. Avec l'aide de nos partenaires, nous croisons les données, qu'elles soient climatiques, énergétiques ou géographiques. Et nous travaillons à l'émergence de scénarios issus de l'intelligence collective."

Le deuxième rendez-vous, qui aura lieu à Toulouse le 7 juillet et à Paris le 9 juillet, permettra de "clarifier les défis", tandis que la dernière étape, organisée sous forme d'un marathon de l'innovation du 6 au 9 novembre, sera l'occasion de développer des solutions concrètes. "Avec un concept, une étude de marché, un business model et une stratégie...", résume Carole Maurage. Les meilleurs projets seront ensuite présentés à Paris, en décembre prochain, lors de la 21e conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21).

Mais, au-delà des solutions imaginées, la question des défis à relever est en elle-même un enjeu.

"Ce qui est intéressant, c'est de nourrir par ces réflexions les actions publiques menées par les collectivités", estime Carole Maurage.

Des datas au service du climat

Ouvrir ses datas pour faire émerger des pistes de réflexion permettant de lutter contre le réchauffement climatique : l'idée a semblé naturelle à Météo France, partenaire de l'initiative. "Nous sommes producteurs d'énormément de données scientifiques et techniques, rappelle Michel Assouline, responsable de l'innovation et des partenariats. Mais il est indispensable de les mettre à disposition en engageant un cercle vertueux de collaboration avec notre écosystème. Au fond, il y a trois enjeux : il faut comprendre la situation, s'adapter aux nouvelles réalités et atténuer les effets du changement climatique en dégageant des solutions innovantes."

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 06/05/2015 à 21:46
Signaler
"des solutions issues de l’intelligence collective"... non. De l'intelligence d'un groupe de personne, je veux bien. Mais collective? Quelle curieuse déclinaison...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.