Nouvelle innovation de Prooftag, la PME de Montauban lance le « code à fibres »

C'est dans une semaine, à Chicago, que la société montalbanaise Prooftag lancera officiellement le Fiber Tag. Après le code à bulles, unique et infalsifiable, elle innove à nouveau, toujours en utilisant le concept d'« identification chaométrique ». Pour créer le Fiber Tag, Prooftag s'est associée avec une entreprise américaine, Neenah Paper.
Le Fiber Tag sera présenté le 11 septembre prochain à Chicago

La rentrée aura lieu dans une semaine pour Franck Bourrières, président de Prooftag, et prend des allures de grand oral. Le 11 septembre prochain, il présentera à Chicago sa dernière innovation, le « code à fibres ». C'est en partenariat avec un fabriquant de papier américain, Neenah Paper, que ce spécialiste des solutions anti-contrefaçon a développé le Fiber Tag.

Utilisant la technologie d'« identification chaométrique », Fiber Tag est basé sur la génération de fibres à la disposition aléatoire au moment de la fabrication du papier, rendant les étiquettes uniques. Comme pour le code à bulles, un QR code associé à chaque étiquette permet d'authentifier le produit (bouteille, document, timbre fiscal etc.). « Nous avons fait évoluer les équipements utilisés pour le code à bulles mais le principe est le même : au moment de leur fabrication, les fibres, comme les bulles, sont chaotiques, et donc impossibles à reproduire », explique Franck Bourrières.

Vers un autre marché

Alors, quelle différence par rapport au code à bulles ? « C'est moins onéreux, c'est une solution plus légère. Le code à bulles s'adressait aux produits haut de gamme (des bouteilles de vin ne coûtant pas moins de 20 euros par exemple, NDLR). Le Fiber Tag touche un autre marché d'entrée de gamme », explique le président de Prooftag. Un rapport coût/sécurité adapté au petits budgets, qui développe donc la gamme de solutions « chaométriques » de Prooftag. « Mais ce n'est pas parce que c'est moins cher que le risque de contrefaçon est plus élevé », rassure Franck Bourrières.

Autre distinction entre les deux solutions : le Fiber Tag n'est pas fabriqué par Prooftag à Montauban, mais par des imprimeurs auxquels il faut transférer savoir-faire et technologie. « C'est un investissement très important pour nous, de l'ordre de plusieurs centaines de milliers d'euros, confie Franck Bourrières. L'entreprise Neenah Paper, qui est un fabricant de papier, et non pas un imprimeur, cherchait des solutions en matière de sécurité pour se différencier de la concurrence. Nous avons créé Fiber Tag ensemble mais il faut maintenant former les imprimeurs qui fabriquerons ces étiquettes uniques. » Pour s'adapter à ce nouveau mode de distribution, Prooftag a également refondu totalement sa plateforme de services web « pour aider ces imprimeurs qui ne maitrisent pas tout à fait notre technologie ».

Perspectives
L'entreprise a déjà plusieurs projets en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. « Nous ne faisons que répondre à la demande du marché, à ceux pour qui le code à bulles était trop onéreux. Nous attendons une augmentation significative de notre chiffre d'affaires avec déjà plusieurs projets à l'étude, confirme Franck Bourrières. À chaque fois, il s'agit de plusieurs millions de dollars. » Des sommes partagées avec l'entreprise Neenah Paper, partenaire du projet. « C'est une solution gagnante. Chacun son métier. Neenah fabrique du papier, nous fournissons l'équipement et le service, nous fonctionnons ensemble », conclut l'heureux président de la société montalbanaise.

Sophie Arutunian


© photo Prooftag

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