La French Tech Toulouse à Bastia pour dynamiser la Corsican Tech

Un lien particulier relie les écosystèmes numériques de la Ville rose et de l'Île de beauté. À l'invitation de la toute jeune Corsican Tech, les acteurs de la French Tech Toulouse participeront au festival Bastia Ville Digitale, du 12 au 15 octobre prochains. L'occasion pour les Toulousains de partager leur expérience avec les Bastiais et de les aider à dynamiser l'écosystème numérique sur leur Île.
Bastia accueillera le 1er Bastia Ville Digitale du 12 au 15 octobre prochains

Si Bastia et Toulouse évoluent toutes deux en Ligue 1 de football, il n'en va pas de même pour le numérique.

"Sur ce plan, Toulouse et Bastia sont aux antipodes. Nous ne sommes pas au niveau zéro, mais pas loin, reconnaît Jean Leccia, directeur de l'association Émaho, qui organise l'événement Bastia Ville Digitale. La Corse est le berceau de belles réussites numériques, telles que Oscaro, Qwant, Imusic-school.com, Masalledebain.com, mais de nombreux projets naissants sont livrés à eux-mêmes."

Par l'intermédiaire de Qwant, qui travaille en partenariat avec la startup toulousaine Datarmine, Jean Leccia a rencontré Willy Lafran (le dirigeant de Datarmine) en début d'année. "Je suis venu à Toulouse en avril-mai pour discuter avec les différents acteurs du numérique, explique-t-il. Il y a eu un intérêt pour mon projet qui est de dynamiser l'écosystème numérique corse."

Corsican Tech

                ==> Une délégation de la Corsican Tech à La Mêlée numérique à Toulouse.

De cette première rencontre est née une dynamique. Une délégation de cinq startups corses de la toute récente Corsican Tech a participé à la Mêlée numérique en juin dernier à Toulouse. Et, en retour, plusieurs membres de la French Tech Toulouse rendront visite à leurs cousins de l'Île de beauté, du 12 au 23 octobre à l'occasion de l'événement Bastia Ville Digitale. L'objectif : partager les expériences et "comprendre comment les Toulousains ont développé leur écosystème".

"Nous allons voir ce qui est adaptable à la Corse, poursuit Jean Leccia. Il n'est pas utile de reproduire le même écosystème car nous ne disposons pas du même tissu industriel et universitaire. Il faut adapter le modèle toulousain à nos contraintes et à nos forces."

Une french tech solidaire

Pour les Toulousains, les motivations sont multiples.

"Je pense que la solidarité est l'une des valeurs de la French Tech qui réunit entrepreneurs et écosystèmes. Nous allons démontrer que Toulouse a compris cela, s'exclame Willy Lafran, de la startup Datarmine. Il est bon pour nous de montrer que la Corse nous a choisi et que nous savons aider un territoire qui est au début de son histoire numérique."

Contactés à partir du printemps dernier par Willy Lafran, de nombreux acteurs privés et publics de Toulouse vont faire le déplacement, comme par exemple Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge du Numérique, qui se félicite de la mobilisation de la French Tech Toulouse :

"Être consulté et servir de tuteur est une bonne chose. Cela prouve que notre écosystème est attractif. Le maire de Bastia Gilles Simeoni a écrit à Jean-Luc Moudenc pour établir des relations dans le domaine du numérique. Nous allons trouver des points de valorisation entre nos startups."

Même satisfaction pour Édouard Forzy, le président de La Mêlée, qui co-animera quant à lui une journée consacrée à l'open innovation, le 16 octobre.

"C'est une première que tous les acteurs d'un groupe French Tech s'associent pour aider un écosystème à se développer. Cela montre que la French Tech Toulouse sait exporter ses savoir-faire. C'est aussi l'occasion de tisser des liens avec un territoire naissant."

Séduit pat la démarche de Jean Leccia, Benjamin Böhle-Roitelet interviendra pour sa part sur le financement des startups, le 14 octobre. "Accompagner le développement de cet écosystème est très intéressant car c'est une île, sourit-t-il. On peut imaginer et expérimenter des choses et mieux les maîtriser car c'est un territoire plus petit." Outre son intérêt personnel, le fondateur de l'accélérateur d'entreprises Ekito voit dans cet événement l'occasion de fédérer la French Tech Toulouse et de "se poser des questions sur nous-mêmes".

D'autres Toulousains comme Tony Marchand, le directeur de Digital Place, Philippe Coste, directeur délégué de la French Tech Toulouse et Olivier Guilhamelou, chargé de mission sur le numérique au Sicoval, participeront à l'événement. Outre les Toulousains, Maud Franca, la fondatrice de la French Tech, et Pascal Keiser, le directeur de French Tech Culture Avignon-Provence seront de la partie corse.

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