Le projet d’IHU à Toulouse non retenu

Après un oral devant un jury international le 30 août dernier, le projet d’IHU Inspire à Toulouse n’a pas été retenu. Porté par le CHU de Toulouse, l’Inserm, le CNRS et l’université Paul Sabatier, ce projet d’établissement avait pour objectif d’accélérer la recherche médicale sur la thématique de la prévention de la dépendance, le vieillissement en santé et la médecine régénératrice. C’est le second échec de Toulouse dans cette démarche.
Second échec pour le projet Inspire dans sa quête du statut d'IHU à Toulouse.

Sept dossiers présélectionnés pour deux places. À la clé ? Une dotation de 100 millions d'euros à repartir entre les deux projets retenus. Voilà ce que vient de rater la candidature toulousaine qui portait un projet d'IHU (Institut hospitalo-universitaire). Baptisé Inspire, pour Institut pour la prévention, le vieillissement en santé et la médecine régénérative, ce projet avait pour ambition d'accélérer la recherche afin de vieillir dans la meilleure santé possible.

Ces "CHU nouvelle génération" doivent associer une université, un établissement de santé et un établissement de recherche autour d'une thématique unique. Dans le cadre du dossier toulousain, le CHU de Toulouse, l'Inserm, le CNRS et l'université Paul Sabatier s'étaient associés pour fonder cet établissement qui devait innover médicalement parlant. Ils devaient alors par la suite regrouper leurs forces vives en la matière dans un bâtiment de 12 000 m2 regroupant chercheurs, personnels soignants, patients, scientifiques, soit environ 300 personnes.

Mais voilà, l'oral devant le jury international jeudi 30 août, auquel a participé la présidente de la Région Occitanie Carole Delga, n'a pas tourné en la faveur de Toulouse. Le dossier n'a en effet pas été retenu. C'est ainsi le second échec dans la quête d' un IHU.

"Ce projet structurant, innovant et transformant, pensé en Occitanie, n'a pas été choisi, et je le regrette fortement, alors même que l'État n'a pas attribué l'ensemble de l'enveloppe dédiée à l'appel à projets IHU et n'a pas motivé sa décision", a réagi par communiqué Carole Delga, vendredi 14 septembre.

Lancer le projet malgré cet échec

Pour justifier ses regrets, elle n'a pas manqué de rappeler le soutien financier pour lequel s'était engagé la Région Occitanie.

"Afin de regrouper l'ensemble des forces en recherche biomédicales sur un site unique, Langlade, j'ai annoncé que la Région assumerait l'intégralité du financement du bâtiment définitif pour 23 M€ et la maîtrise d'ouvrage directe de l'opération. Je m'étais également engagée à assurer la charge des dépenses de gros entretien et de renouvellement du bâtiment, estimées à 3,9 M€ sur les 10 ans du projet Inspire, sans parler des dispositifs de droit commun en faveur de la recherche et de l'innovation. Au total, l'apport financier de la Région aurait pu être de 57 M€ sur 10 ans", détaille la présidente de la Région.

Désormais, ce plan d'investissement risque de ne jamais être mis en application, néanmoins, l'élue régionale veut faire vivre ce projet malgré sa non-sélection.

"Parce que je crois à ce projet, nécessaire pour la vie de nos concitoyens : mieux vieillir en bonne santé, parce que ce projet est structurant pour les forces économiques et de recherche de notre région, je souhaite désormais étudier avec les porteurs de projets la possibilité de faire vivre Inspire et donc de créer la valeur et les emplois qu'il induit", a-t-elle conclu.

Lire aussi : Un "CHU nouvelle génération" attendu à Toulouse

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Commentaire 1
à écrit le 27/09/2018 à 10:08
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Madame Delga était-t-elle la mieux placée pour soutenir le projet? Ce n'est pas sûr. Après l'échec du classement de Nîmes à l'Unesco, c'est un nouvel échec pour la Région. C'est dans ces circonstances que l'on voit que nos personnalités régionales ma...

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