"Après cinq années de travail passionné, Citizenfarm c'est malheureusement fini. Une gamme de 4 produits, près de 6000 clients particuliers, 7 fermes aquaponiques en France, quelques grandes enseignes, des partenaires prestigieux, mais nous avons décidé de demander le placement en liquidation judiciaire de Citizenfarm le 20 mars dernier, a indiqué ce lundi 26 mars le président et fondateur de la société Pierre Osswald via son compte Linkedin.
Aquarium d'intérieur et fermes urbaines
Fondée en juillet 2014, la startup toulousaine avait mis au point Ozarium, un petit aquarium où il est possible de faire pousser des plantes aromatiques et des fraises suivant le principe d'aquaponie. "Les plantes se nourrissent des déchets des poissons, et nettoient l'eau en y injectant de l'oxygène. C'est un mini-écosystème, adapté à un usage citadin et accessible à tous", expliquait Pierre Osswald à La Tribune en 2015.
Ferme urbaine à Toulouse en mai 2016 (Crédit : Rémi Benoit).
La société s'est ensuite diversifiée en créant des fermes aquaponiques. En mai 2016, Citizenfarm avait installé pour un an, dans le jardin Raymond VI à Toulouse, une ferme urbaine de 30m2 capable de nourrir une famille de quatre personnes. La vocation de ce lieu était avant tout pédagogique avec l'organisation d'ateliers à destination des groupes scolaires. Par la suite, ce modèle de fermes urbaines a été décliné dans d'autres villes françaises (Paris, Reims, Villeneuve d'Ascq...) "Citizenfarm ce n'était pas seulement une entreprise, c'était avant tout une histoire humaine, estime Pierre Osswald. Nous avons essayé d'accomplir un idéal de société : une société dans laquelle la consommation serait différente. Au cours des dernières années, je n'ai cessé de croire en ces valeurs de transmission, de sensibilisation, et d'éducation à travers une agriculture nouvelle et plus responsable." Contacté par la rédaction, le fondateur de la société ne souhaite pas pour le moment détailler les raisons économiques de la fin de ce projet.
Ferme urbaine au jardin Raymond VI (Crédit : Rémi Benoit).
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