Gérard Onesta et EDF, le nucléaire au cœur du débat

Pour ou contre le nucléaire ? Un débat était récemment organisé à Toulouse par le Groupe Cahors, entre Gérard Onesta, vice-président du Conseil régional, et Christian Poncet, délégué régional d'EDF. Un leader écologiste face au représentant de l'entreprise EDF, le débat promettait d'être musclé.

Pour ou contre le nucléaire ? Un débat était récemment organisé à Toulouse par le Groupe Cahors, entre Gérard Onesta, vice-président du Conseil régional, et Christian Poncet, délégué régional d'EDF. Un leader écologiste face au représentant de l'entreprise EDF, le débat promettait d'être musclé.

« Je pense que Fukushima ne va rien changer car l'actualité chasse l'actualité », a débuté l'ancien vice-président du Parlement européen Gérard Onesta. Fukushima, coût de l'éventuelle sortie du nucléaire, énergies renouvelables, économie d'énergie... Les points de désaccord étaient nombreux entre Gérard Onesta et Christian Poncet, délégué régional d'EDF. Le Groupe Cahors, fabricant de matériels électriques, était à l'initiative de cette table ronde, qui se déroulait devant plusieurs centaines de salariés et d'invités du groupe, de son président Michel Hibon, et sous les yeux du maire de Blagnac, Bernard Keller.

« Sur le nucléaire, on nous dit oui c'est un mal, mais c'est un mal nécessaire, ironise Gérard Onesta. Nous voulons démontrer qu'il n'est pas nécessaire. J'étais aux commémorations d'AZF et si une ville sait ce que c'est que le risque, c'est Toulouse ». Mais pour le patron régional d'EDF, Christian Poncet, Fukushima est d'abord lié à une « défaillance humaine qui ne remet pas en question le nucléaire ». Et d'ajouter : « le nucléaire a mis la France dans une position économique extrêmement favorable. Sinon, on fait une croix sur toute l'industrie. Si on supprime cela, il n'y a plus de production possible ». Un rapport du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) a récemment estimé le coût d'une sortie du nucléaire à 750 milliards d'euros.

« Prenons plutôt ce que coûte le maintien du nucléaire, répond Gérard Onesta. Qui a payé la recherche ? Nous. Qui va payer le démantèlement ? Les générations futures. » L'élu table sur une sortie du nucléaire dans un délai de quinze à vingt-cinq ans. « Au tout début de mon engagement, les assureurs étaient mes opposants. Ils sont devenus mes meilleurs amis car ils ne veulent plus assurer les risques liés au nucléaire ».

Les deux hommes étaient au moins d'accord sur un point : l'électricité restera l'un des seuls marchés ayant de la pérennité dans le futur. Avec une nuance, l'utilisation ou non du nucléaire pour la produire...

Hugues-Olivier Dumez

En photo : Gérard Onesta, vice-président du Conseil régional, Jean-Christophe Giebert et Christian Poncet, délégué régional d'EDF. (© Hugues-Olivier Dumez)

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