Les aménageurs-lotisseurs de Midi-Pyrénées optimistes pour 2013

Michel Lamour, Président du SNAL Midi-Pyrénées (syndicat national des aménageurs lotisseurs), dresse un bon bilan de l'année 2012 avec un marché en hausse de 20 % dans l'aire urbaine toulousaine. Un chiffre qui tranche avec le pessimisme ambiant. Interview.Quel bilan dressez-vous dans le secteur du terrain à bâtir ?

Michel Lamour, Président du SNAL Midi-Pyrénées (syndicat national des aménageurs lotisseurs), dresse un bon bilan de l'année 2012 avec un marché en hausse de 20 % dans l'aire urbaine toulousaine. Un chiffre qui tranche avec le pessimisme ambiant. Interview.

Quel bilan dressez-vous dans le secteur du terrain à bâtir ?
Nous les aménageurs-lotisseurs, avons le moral ! Alors que le logement neuf a dévissé en 2012, nous avons renoué l'année dernière avec des volumes de 2009-2010 et avons commercialisé 1 030 lots contre 831 en 2011. Ce sont des résultats à savourer en effet, puisque qu'au niveau national, le SNAL annonce une baisse de la production de 25 % et que notre région est la seule de France dans une telle dynamique positive.

Comment expliquez-vous ces bons résultats, dans le contexte ambiant ?
Nous profitons de la bonne santé économique de la région, c'est indéniable, et répondons aussi aux besoins d'une population qui n'a plus les moyens de se loger en ville. Je m'explique : 80 % de notre activité se concentre en 3è et 4è couronnes et nous sommes en phase avec les budgets de nos acquéreurs qui n'excèdent souvent pas les 220 000 € tout compris. Nous construisons sur des parcelles plus petites : de moins de 700 m2 en moyenne et grâce à cette équation, les prix moyens des parcelles sont même en légère baisse à 95 300 € en 2013 contre 98 800 € en 2012.

L'an dernier vous avez porté plainte contre le schéma de cohérence territoriale (SCOT), où en êtes-vous sur le sujet ?

Nous avons été déboutés en référé et il pourrait se passer deux ans avant que le jugement ne soit rendu sur le fond. Nous continuons de dénoncer les effets du SCOT et ce que nous souhaitons avant tout c'est engager une discussion avec les élus sur le sujet, elle n'est toujours pas engagée à ce jour. Or nous voyons déjà les conséquences dramatiques de ce SCOT. En effet les communes ont deux ans pour mettre leurs plans locaux d'urbanismes (PLU) en conformité. Pour cela, elles gèlent des fonciers qui étaient pourtant destinés à la construction. Concrètement, nous craignons de manquer de foncier dès 2014 et cette réglementation forcera les acquéreurs à s'éloigner jusqu'en 5è couronne. C'est absurde.

Propos recueillis par Béatrice Girard.

© Rémi Benoit

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