Les promoteurs nationaux recrutent... sauf à Toulouse

Le plongeon des ventes de logements neufs n'a pas dissuadé les promoteurs nationaux d'embaucher dans les métropoles régionales, sauf peut-être à... Toulouse. C'est ce qui ressort du dernier baromètre Hudson-Aon Hewitt sur les salaires de l'immobilier.
"Toulouse est considérée aujourd'hui comme un marché sinistré"

L'enquête* réalisée par les cabinets Hudson-Aon Hewitt sur les salaires de l'immobilier en 2012-2013 traduit des situations contrastées en matière d'embauche en fonction des métiers et des secteurs géographiques.
C'est chez les spécialistes de l'immobilier d'entreprise que le marché s'est le plus contracté. "Nous n'avons enregistré quasiment aucune embauche dans ce segment en 2012. En effet, peu d'opérations sont lancées en blanc en ce moment et le marché est assez grippé", analyse Laurent Derote, directeur immobilier et construction chez Hudson.

Le scénario est bien différent en promotion résidentielle, alors même que le marché a plongé de 25 % en nombre de vente. "Nous avons vu les recrutements multipliés par 1,7 % dans ce secteur et essentiellement dans les métropoles de province", indique le spécialiste. Il explique ce phénomène par la lutte acharnée de prises de parts de marché que se livrent certains promoteurs. Il décrit "des promoteurs régionaux qui progressent pour devenir des acteurs nationaux et des nationaux qui prennent des positions foncières pour devenir leaders dans deux ou trois ans."

Mobilité
Autre indication de l'enquête : une forte mobilité interrégionale dans les recrutements. "Auparavant, les promoteurs recrutaient des gens issus de leurs régions, ce n'est plus le cas aujourd'hui et nous constatons de réels mouvements chez des enseignes comme Nexity, Bouygues Immobilier, Cogedim, Kaufman&Broad ou encore Nacarat. Parmi les profils recherchés : des opérationnels, directeurs d'agences, directeurs du développement et directeurs régionaux, mais en revanche peu de fonctions techniques. Pour autant, le marché ne frémit pas de la même façon partout. Ainsi les meilleures opportunités sont aujourd'hui à Lyon, à Bordeaux et en région Aquitaine, sur la côte d'Azur et à Nantes."
Exit Toulouse donc ! "Toulouse est considérée aujourd'hui comme un marché sinistré. Les promoteurs préfèrent y mettre en place des solutions de regroupement et d'optimisation... Pour l'instant" pointe Laurent Derote.

*Étude sur les salaires de l'immobilier en 2012-2013, basée sur 6 000 données recueillies auprès d'une vingtaine de sociétés.

Béatrice Girard

©photo Rémi Benoit

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