Dominique Jakob, 46 ans, dirige depuis 1998 l'agence Jakob+MacFarlane avec Brendan Mac Farlane à Paris. Elle prend ses fonctions d'architecte conseil auprès de la mairie de Toulouse aujourd'hui et revient pour Objectifnews sur sa mission. Interview.

Qu'est ce qui vous a séduit dans cette mission ?
Plusieurs choses. La première, c'est qu'il me semble important pour une architecte d'avoir d'autres enjeux que les missions classiques liées au travail en agence et aux concours, et notamment de participer à un projet de construction urbaine et sociale. C'est un sujet sur lequel j'ai un œil neuf sur car je n'ai jamais mené de telles missions pour d'autres villes. Il n'était donc pas question de venir caler sur Toulouse des solutions déjà éprouvées ailleurs.
La deuxième chose, c'est que Toulouse est une ville qui dispose d'un patrimoine bâti et paysager exceptionnel ainsi que d'un environnement économique dynamique. Ma mission consiste à mettre en valeur ce patrimoine et à y intégrer en même temps un renouvellement urbain.

Quel est le cahier des charges qui vous a été confié ?
J'ai été nommée pour une année renouvelable et ma mission consiste à donner mon avis sur les pré-dossiers avant permis pour tous les programmes de plus de 20 logements. Bien sûr je pourrai aussi interpeller la collectivité sur d'autres sujets éventuels même plus petits, car on sait parfois que les petits projets posent parfois des problèmes. Je serai présente à Toulouse tous les 15 jours et participerai à toutes les réunions préparatoires aux attributions de permis de construire. Pour l'heure nous n'avons pas encore défini la priorité des projets sur lesquels intervenir.

Est ce que le fait que vous soyez une femme a séduit la collectivité ?
Je ne sais pas, c'est vrai qu'il y assez peu de femmes dans ce métier. Je pense en tout cas que mon autonomie a pu les intéresser car l'agence Jakob+Macfarlane est connue pour sa liberté d'expression. Nous avons aussi une capacité d'analyse et de lecture qui peut être intéressante. Notre ouverture d'esprit a pu plaire.

Propos recueillis par Béatrice Girard

©photo A.Tabaste.