Et si l'agriculture pouvait bénéficier des technologies spatiales et numériques ? C'est le pari du label "Booster" initié par le Cospace (comité de concertation État-Industrie dans le domaine spatial) en septembre 2015. Son objectif : favoriser les transferts technologiques du spatial, du numérique et des domaines applicatifs vers d'autres secteurs. En janvier, quatre labels ont été décernés dont un au projet porté par le cluster Aerospace Valley et 13 partenaires sur un axe Bordeaux-Toulouse-Montpellier. Le cluster spatial, pilote du label, en partagera la gouvernance avec Sigfox, Atos, French Tech Toulouse, French Tech Montpellier et French Tech Bordeaux.
"Alors que les technologies spatiales sont très coûteuses, l'essentiel de la valeur ajoutée se fait dans l'utilisation aval de ces systèmes, a expliqué à nos confrères d'Objectif Languedoc-Roussillon, Agnès Paillard, la présidente d'Aerospace Valley.
L'ambition de Nova est de favoriser l'émergence de nouvelles opportunités de business et d'usage du spatial à l'échelle de la grande région en allant vers des marchés de diversification tels que la santé, l'agriculture, l'énergie, les économies du sud qui pourraient avoir recours à des technologies issues du spatial."
Accompagner 5 à 10 startups
Plus précisément, six thèmes ont été déterminés :
- L'énergie, co-animé par les pôles Derbi et Avenia.
- L'industrie maritime et côtière, co-animé par le pôle Mer Méditerranée.
- L'agriculture, co-animé par le pôle Agri Sud-Ouest Innovation.
- Les économies des pays en voie de développement, co-animé par Agropolis Fondation.
- La maîtrise de l'espace et du cadre de vie, co-animé par Digital Aquitaine, dont la thématique transports intelligents est portée par le cluster Topos, et par Data Space Campus.
- Les Smart City, en partenariat avec Bordeaux Métropole, Montpellier Métropole et Toulouse Métropole.
Prévu initialement sur trois ans, le programme du cluster sera finalement organisé sur un an, au bout duquel le label devra être reconduit en fonction des résultats. Aucun budget particulier n'étant prévu, chaque partenaire du booster devra allouer une partie de son temps et de ses moyens aux différentes actions menées.
Dans un premier temps, le booster compte faire émerger 20 projets innovants et accompagner 5 à 10 startups prometteuses. Sa première action, en partenariat avec BPI France, concerne le PIAVE, un appel à projets thématique pour innover grâce au spatial.
Les projets d'accompagnement retenus bénéficieront d'une enveloppe maximale de 200 000 euros. Les projets de développement pourront quant à eux recevoir jusqu'à 1,5 million d'euros. Les candidats ont jusqu'à janvier 2017 pour envoyer leurs dossiers.
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