Électricité verte : la Shem prévoit 37 M€ d'investissements en 2020

À cause d'une météo capricieuse l'année passée, la Société Hydroélectrique du Midi (Shem) a connu une baisse de sa production d'énergie ainsi que de son chiffre d'affaires. Malgré cela, en 2020, la filiale d'Engie va poursuivre son programme d'investissements visant à moderniser et rénover ses installations (usines et barrages).
La filiale d'Engie va poursuivre son programme d'investissements en 2020.
La filiale d'Engie va poursuivre son programme d'investissements en 2020. (Crédits : ILLUSTRATION Pixabay)

2019 fut l'une des années les plus chaudes en France depuis de début du XXe siècle. Malgré cette situation, le producteur d'électricité verte a pu se rapprocher de son but de production annuel, qui est de près de 1 800 GWh sur l'ensemble de son parc (52 usines et 12 barrages), dans le grand Sud-Ouest. Un bilan jugé plutôt mitigé par Cyrille Delprat, le directeur général de la Shem.

"Lors des 9 premiers mois de 2019, nous n'avons pas vu beaucoup d'eau. Seulement les trois derniers mois de l'année ont été très pluvieux. Nous avons également connu ce contraste très marqué en 2017 et 2018, avec des épisodes de crue et de sécheresse. Pour ce début d'année 2020, nous avons des barrages assez remplis en eau", commente-t-il.

Logiquement, la filiale d'Engie a connu une légère baisse de son chiffre d'affaires. Celui-ci est ainsi passé de 91,3 millions d'euros en 2018 à 89,7 millions d'euros pour l'exercice 2019. Les prix de vente de l'électricité, en baisse ces dernières années, ont également un léger impact sur les résultats financiers du producteur hydroélectrique.

"Dès 2021, nous allons faire évoluer notre contrat avec Engie pour devenir à la fois producteur et vendeur d'énergie. Puisque pour l'heure, c'est Engie qui se charge de ce dernier volet", prévoit le dirigeant de l'entreprise.

Poursuite de la politique d'investissements

Face à la multiplication des épisodes climatiques, qui sont en partie la cause de la baisse du chiffre d'affaires, la Shem reste vigilante sur les conséquences du changement climatique sur son activité. Afin de les anticiper au mieux, elle participe à un programme de recherche européen, Piragua, visant à mieux comprendre le cycle de l'eau à travers les Pyrénées afin d'élaborer des mesures d'adaptation.

"Nous sommes un acteur de la transition énergétique, mais nous souhaitons être un acteur, au sens plus large, du changement climatique en intervenant à la fois sur la production d'électricité et sur la gestion de la ressource en eau", avance Cyrille Delprat.

Malgré une performance moyenne, le producteur d'électricité verte français concurrent direct d'EDF, compte maintenir sa politique massive d'investissements. Après avoir injecté 37 millions d'euros en 2019 dans la maintenance, la rénovation et la modernisation de ses installations, la Shem prévoit d'investir plus de nouveau 37 millions d'euros en 2020, dont 15 rien qu'en Occitanie (20 millions d'euros en Aquitaine et 2 millions d'euros en Auvergne Rhône-Alpes).

"Parmi les 37 millions qui seront injectés, 20 à 25 millions d'euros seront destinés à la modernisation des dispositifs déjà existants. Nous sommes sur un programme d'investissements importants jusqu'à minimum 2025 avec des montants situés entre 30 et 40 millions d'euros par an", prévoit le patron de la Shem qui emploie près de 320 personnes dont une centaine rien qu'au siège social à Balma.

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