Bizness lance une plateforme d'apprentissage aux soft skills

Associé au groupe d'agences d'emploi et d'intérim Actual Leader, le toulousain Bizness va lancer en mars 2020 une plateforme d'apprentissage aux soft skills. Cet outil doit permettre de "répondre aux nouvelles formes de consommation de la formation", afin de développer son employabilité par l'apport de compétences nouvelles à son profil. Une vision que le CEO de Bizness, Bruno Sola, compte défendre auprès du gouvernement.
Bruno Sola va rencontrer le conseiller Formation professionnelle du Premier ministre.
Bruno Sola va rencontrer le conseiller Formation professionnelle du Premier ministre. (Crédits : Bizness)

"La 1ère plateforme de la formation nouvelle génération". Voilà quel est le nouveau projet de l'entreprise toulousaine Bizness, après avoir notamment mis au point un simulateur d'entretien d'embauche, et le Tinder de l'apprentissage pour la Région Occitanie. Spécialisée dans la conception d'outils de formation, via le digital, cette future plateforme nommée "Onvaseformer.fr" sera dédiée à l'apprentissage des soft skills. Ces compétences comportementales ont une importance grandissante aux yeux des recruteurs, qui ne se contentent plus seulement des hard skills (diplômes et compétences techniques).

"Nous développons cet outil pour répondre aux nouveaux modes de consommation de la formation. L'OCDE a référencé, dans une étude, les 4 soft skills qui seront incontournables dans les métiers de demain, tout en sachant que nous ne connaissons pas 85% des métiers de 2030. Développer vos compétences est votre meilleure arme d'employabilité", décrypte Bruno Sola, cofondateur et CEO de Bizness, qui réalise un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros.

Pour concevoir cette nouvelle offre de formation, qui sera disponible dès le mois de mars 2020, l'entreprise de 55 salariés s'est associée au groupe Actual Leader, qui emploie lui plus de 1 300 salariés au quotidien. Ainsi, le groupe d'agences d'emploi et d'intérim qui réalise un chiffre d'affaires annuel de plus d'un milliard a apporté 1,5 million d'euros dans le projet "OVF", tandis que Bizness a fait un apport industriel par l'intermédiaire de sa filière Jump. "C'est une association capitalistique avec une entreprise spécialement fondée pour mener le projet", précise le dirigeant toulousain.

Rendre les soft skills accessibles à tous

Ensemble, ils vont tout d'abord consacrer OVF à une poignée de soft skills comme la communication, l'esprit collaboratif, la créativité ou la pensée critique, avant d'en inculquer de nouvelles dans leur process. Pour acquérir l'une d'entre elles, le duo a prévu un cheminement qui débutera par une évaluation.

"Selon votre niveau, il vous sera proposé différentes vidéos pédagogiques et ludiques réalisées par des professionnels du tournage, des quiz ou des jeux, le fond étant amené par un comité d'experts scientifiques, en appliquant la méthode de l'adaptativ learning. Une fois son cursus réalisé, l'apprenant est de nouveau évaluer afin d'obtenir une certification", présente Bruno Sola.

Avec cette nouvelle plateforme, il veut démocratiser l'accès à des compétences habituellement réservées à l'encadrement. Pour les obtenir via OVF, un salarié pourra financer sa formation grâce au solde de son Compte personnel de formation (CPF) où des licences d'accès seront vendues aux entreprises intéressées.

Bizness à Matignon

Cette approche par les compétences, Bruno Sola compte l'exposer auprès du gouvernement vendredi 29 novembre, estimant que "nous ne pouvons enseigner demain comme nous enseignons hier et aujourd'hui". Ainsi, Franck Morel, le conseiller Emploi et Formation professionnelle auprès du Premier ministre reçoit ce jour le Club des Compétences, composé des 10 principaux acteurs français de la formation professionnelle, dont Bizness. Lors de cet échange, il est prévu de faire un point un an après la réforme de la formation professionnelle et d'évoquer le second étage de la fusée.

"Cette prochaine étape doit permettre de redonner du sens à la formation. C'est un investissement sur l'avenir. D'après une étude, 66% des élèves à l'école primaire actuellement auront un métier qui n'existe pas encore. Pour s'y préparer, nous devons réformer notre système éducatif français", estime Bruno Sola.

Lors de cette entrevue, le dirigeant toulousain compte remettre à Franck Morel son livre blanc "pour une formation professionnelle nouvelle génération", comportant 10 mesures qui permettront de développer cette approche par les compétences, tout en digitalisant la formation dans son ensemble. Avec son partenaire industriel Actual Leader, ils compte d'ailleurs lancer ensemble une école, basée sur cette idéologie des compétences, à destination des enseignants et intervenants en 2020.

Lire aussi : Formation : Bizness veut "utiliser le meilleur de l'humain et du digital"

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