Électromobilité : le Toulousain Ze-Watt en pleine croissance

Après quatre ans d’activité, la startup toulousaine Ze-Watt, spécialisée dans l’équipement et la gestion de bornes de recharge pour véhicules électriques, compte un réseau de 1 500 points de recharge dans l’Hexagone. Elle vient par ailleurs d’annoncer, le 12 février, la signature d’un contrat avec Orange pour la supervision des 450 bornes du groupe en France.
Ze-Watt dispose d'un réseau de 1 500 points de recharge.
Ze-Watt dispose d'un réseau de 1 500 points de recharge. (Crédits : DR)

En mai 2018, l'Ademe (agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) recensait sur le territoire français 9 513 stations pour les véhicules électriques, comptabilisant au total plus de 25 000 points de recharge (une station pouvant compter plusieurs prises). Un marché émergeant mais dynamique sur lequel s'est lancée Ze-Watt.

Depuis sa création en avril 2015, cette start-up toulousaine aide les entreprises et institutions publiques à développer l'électromobilité avec un service de fabrication, installation, gestion et maintenance de bornes de recharge pour véhicules électriques.

"Avant la création de Ze-Watt, une telle offre n'existait pas pour les entreprises, si bien que notre concept à tout de suite séduit et bien fonctionné. Aujourd'hui, c'est un marché très porteur", se réjouit Éric Gaigneux, co-fondateur et président de la start-up toulousaine.

Un grand réseau national

L'activité est par ailleurs encouragée par Advenir, un programme de financement des bornes, qui aide les entreprises à s'équiper en prenant en charge une partie des coûts. L'aide peut s'élever jusqu'à "40 % sur l'ensemble du projet d'installation" avec une limite de "1 360 euros par point de recharge" sachant que l'installation d'une borne coûte entre 400 et 6 000 euros en fonction de ses caractéristiques, de sa marque et de sa puissance.

Aujourd'hui, l'entreprise dispose d'un réseau de 1 500 points de recharge répartis dans 200 sites en France. De grands groupes tels que Airbus, Thales, Safran ou encore Crédit Agricole ont été convaincus.

"Nous sommes forcément présents dans les grands bassins économiques. Nous avons des bornes principalement en Île-de-France, mais aussi dans les régions grenobloise, lyonnaise, marseillaise et bien sûr Toulouse où le développent a été assez rapide et dynamique. On commence également à s'étendre sur la façade Ouest avec Bordeaux et Nantes", précise Éric Gaigneux.

Des contrats de plus en plus nombreux

Les grands contrats s'enchaînent pour cette entreprise qui s'inscrit dans une démarche écoresponsable. En septembre 2018, elle a livré 80 points de recharge sur le site de Disneyland Paris à Marne-la-Vallée, pour équiper non seulement le parking visiteur du parc d'attraction, mais aussi le centre logistique pour les interventions à effectuer à l'aide de véhicules électriques.

Le dernier contrat en date remonte au 12 février et a été signé avec Orange. Il porte sur la gestion des 450 bornes de recharge pour véhicules électriques du groupe en France.

"Orange avait des bornes qui n'étaient pas supervisées et ce contrat consiste justement à assurer cette tâche. Un suivi à distance ainsi qu'un reporting d'usage sur les consommations d'énergie et les émissions de CO2 évitées seront faits. Les salariés du groupe pourront géolocaliser les bornes, voir leur disponibilité, réserver un point de charge lorsqu'ils sont en déplacement professionnel de site en site, etc. Nous allons aussi nous occuper de la maintenance préventive et curative".

Depuis 2018, Ze-Watt a étendu son offre aux lieux "semi-publics" comme les parkings de centres commerciaux, cinémas et restaurants où la demande est "importante". Elle est présente dans deux centres commerciaux ainsi qu'un cinéma en Île-de-France.

Une dizaine d'embauches en 2019

En 2017, après deux années d'activité, la jeune pousse avait levé un million d'euros pour financer son développement au niveau national et doubler son effectif composé à l'époque de 10 salariés. Elle dispose dorénavant de bureaux en Île-de-France, Nantes et Lyon en plus de son implantation historique à Toulouse. Son nombre de collaborateurs est quant à lui passé à 25.

Discrète, l'entreprise ne dévoile ni le prix d'installation, ni son nombre d'usagers, ni son chiffre d'affaires, ni le montant de ses contrats. "C'est une activité qui est en fort développement. Le plus significatif pour nous c'est notre implantation en terme de réseau de bornes", explique le président de la startup.

Pour 2019, elle ambitionne de "réussir son développement au niveau national" avec l'extension du service destiné aux lieux publics "dans l'ensemble des villes où nous sommes présents" et l'ouverture "probable" d'un cinquième établissement. Elle souhaite également embaucher une dizaine de personnes au cours de l'année sur tous les points de son activité. "Cela peut être des informaticiens, des techniciens de maintenance, du personnel de fabrication, etc.", conclut Éric Gaigneux.

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