TSE lance le Tiger Forum, futur sommet économique de Toulouse

La Toulouse School of Economics a organisé mardi 9 octobre sa conférence de rentrée. L'occasion pour Joël Echevarria, directeur des opérations et des ressources humaines, de revenir sur l'actualité de l'école en compagnie de Jean Tirole, président de la Fondation TSE, et Marc Ivaldi, enseignant-chercheur. Le premier numéro de TSE Mag est sorti et le premier Tiger Forum se tiendra en juin prochain.
Jean Tirole, Joël Echeverria et Marc Ivaldi

« Nous avons un déficit d'image extérieure et les gens ont parfois des fausses idées sur TSE », convient Joël Echevarria. À partir de ce constat, la Toulouse School of Economics a décidé de lancer son magazine, TSE Mag. Objectif, « créer, quatre fois par an, un rendez-vous avec l'ensemble de la communauté TSE pour être mieux connu ». Le premier numéro consacre ainsi une large place à la présentation de différents sujets de recherche, à des portraits de chercheurs... « Nous voulons montrer TSE dans toute sa diversité », affirme le directeur des opérations.

Disponible en français, en anglais et en version électronique, ce magazine sera diffusé auprès des entreprises, des médias et des institutions. « Notre rôle est d'étudier l'économie sans oublier que l'économie est l'affaire des entreprises, des acteurs économiques, et TSE excelle dans cette relation », assure Joël Echevarria.

Un recrutement international
Dans sa volonté d'excellence, la Toulouse School of Economics poursuit depuis quelques années une politique de recrutement axée sur l'international. « Le recrutement, c'est le nerf de la guerre », justifie Jean Tirole, chercheur et président de la Fondation TSE. Pour les chaires juniors, l'école a déjà recruté huit chercheurs issus des plus prestigieuses universités américaines. Cette année, la française Marianne Andries, spécialiste de la finance, et le Néo-Zélandais Daniel Garret, qui s'intéresse à l'économie industrielle, complètent ainsi l'équipe enseignante. Au niveau sénior, c'est Thomas Chaney, reconnu pour ses travaux sur le commerce international qui rejoint la Ville rose. TSE se refuse ainsi à faire un recrutement endogène.

Pour l'IAST, l'institut d'études avancées, retenu comme Labex (Laboratoire d'excellence) en mars 2011, la stratégie est identique. En partenariat avec l'Université Toulouse 1, l'institut a pour objectif de proposer « des études beaucoup plus larges que l'économie, selon Jean Tirole. Nous nous intéresserons aussi aux sciences politiques, au droit, à la sociologie... » La première chaire junior est ainsi revenue à Mohamed Saleh, économiste et historien. « Nous voulons un enseignement très hétérodoxe », poursuit Jean Tirole.

Un Forum économique en juin 2013
Avec le Tiger Forum (Toulouse, Industry, Globalisation, Environment, Regulation), TSE a pour ambition de « créer à Toulouse un rendez-vous annuel de dimension internationale sur la recherche économique, selon Marc Ivaldi, enseignant-chercheur. Ce doit être un forum d'échange permettant de dégager les grandes tendances économiques de l'année à venir. » La première édition aura pour thème « Economic Growth : Challenges for regulatory change » et se penchera donc sur la refondation du système avec deux invités : Éric Maskin, prix Nobel 2007, et Olivier Blanchard, chef économiste au FMI. Ces rencontres, qui doivent créer des synergies entre chercheurs, auront lieu du 4 au 8 juin à l'Université du Capitole.

Une Grande École au sein de l'Université

Malgré un recrutement de qualité et des ambitions internationales, Joël Echevarria a tenu à réaffirmer la volonté de TSE de rester une école accessible. « Nous voulons prendre le meilleur des Grandes écoles et de l'Université », explique-t-il. Sans sélection à l'entrée, la Toulouse School of Economics accueille 1 500 étudiants sur les deux premières années. « Notre engagement est de ne laisser aucun étudiant dans l'impasse », ajoute le directeur des opérations. Avec des réorientations possibles vers l'IAE ou les filières AES ou Info Com de l'Université Toulouse 1, TSE permet de « fidéliser les étudiants dans le système universitaire. Les filières d'excellence peuvent aider à relancer les autres. »

L'école compte 80 nationalités en master et le taux d'étudiants étrangers s'élève à 40 % en M1 et 70 % en M2 sur des classes de 150 à 200 élèves. « Le pourcentage d'étudiants venant de l'extérieur en L3 sera la marque de notre réussite », affirme Marc Ivaldi. « Nous avons une excellente réputation pour les filières doctorantes », poursuit Joël Echevarria. Avec des frais d'inscription comparables à ceux de l'Université, TSE est très compétitive sur le marché face aux universités américaines où l'année « coûte en moyenne 35 000 dollars » selon Jean Tirole.

Dans un marché de plus en plus européen, TSE veut faire l'effort sur l'insertion de ses diplômés sur le marché du travail. À partir du M1, les cours sont en anglais et 90 % des doctorants sont boursiers grâce à l'apport de la fondation Jean-Jacques Laffont (400 000 euros par an).

Paul Périé
© Rémi Benoit

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