Vague de froid, 2 000 appels par jours au service client de Veolia

Situation de crise chez Veolia Eau Sud Ouest qui gère les services d'eau et d'assainissement pour les collectivités et les entreprises. Les températures négatives de ces derniers jours ont fait geler les compteurs et les canalisations. Côté électricité, le pic de consommation a été atteint mercredi soir.

« C'est une situation de crise » selon Pierre Dissaux, directeur de la communication de Veolia Eau. Depuis le week-end dernier, l'entreprise publique reçoit 2.000 appels par jour. Les équipes de Veolia effectuent 200 interventions quotidiennes dans le secteur de Toulouse contre dix en temps normal sur des canalisations et des compteurs d'eau gelés. « Nos effectifs sur le terrain ont été multipliés par 4 ou 5 » affirme Pierre Dissaux pour qui Veolia a une obligation de résultat en termes de service public.

Cet après-midi lors d'un point de presse consacré au froid exceptionnel, le directeur de cabinet de la préfecture, Maurice Baratte, a relativisé les 2.000 appels par jour : « certains proviennent de particuliers qui se trompent d'interlocuteurs. Nous connaitrons la véritable étendue des dégâts quand tout aura dégelé. » Devant la pénurie de plombiers, la Chambre des métiers se propose d'orienter les particuliers pour éviter de surcharger les standards de Veolia et des pompiers.

Situation électrique

Pas de problème à signaler en revanche du côté de l'électricité. RTE affirme que son réseau est construit pour faire face à des situations de grand froid. Le pic de consommation a été atteint mercredi soir sur la zone Sud-Ouest avec 14.800 mégawatts à 19h06. La veille, mardi 7 février, le réseau a délivré 14.281 MW. Le précédent record remonte au 15 décembre 2010 à 18h58 avec 13.529 MW. Un horaire qui correspond à un mode de vie : les gens rentrent du travail, chauffent la maison, font à manger, etc.

À noter que si le Grand Sud-Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc, Limousin) est épargné par les coupures de courant, il n'en n'est pas de même en PACA ou en Bretagne. « C'est parce que ces régions sont des péninsules électriques, indique-t-on à RTE. Elles sont en bout de territoire et importent de l'électricité d'autres régions. Hors, l'électricité ne se stocke pas, au bout d'un moment, il a un effet goulot d'étranglement. » Le Sud-Ouest s'en sort grâce à la présence sur son territoire de deux centrales nucléaires : Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, et Blayais, en Gironde.

Par ailleurs pendant les vagues de froid comme celle que nous connaissons, l'énergie "de base" se voit compléter par l'énergie "hydroélectrique". Pour Serge Clerens, directeur de production de la SHEM (société hydro-électrique du Midi) "l'énergie hydroélectrique est parfaitement adaptée pour fournir rapidement une électricité de pointe quand il y a des pics de demande". Actuellement, l'entreprise fournit à ses clients le double de sa production par rapport à l'hiver dernier à la même époque. La fourniture d'électricité est passée de près de 4.000 MW à 8.000 MW malgré des conditions de travail difficiles pour les salariés "notamment le gel dans les unités de production" précise Serge Clarens.

Sophie Arutunian

Photo Rémi Benoit

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