Que dit le jury international qui a retiré l'Idex à Toulouse ?

Dans un document de trois pages, le jury international qui a préconisé le retrait du label Idex à Toulouse explique ses motivations.
Le rapport du jury international a conclu au retrait de l'Idex

Toulouse a perdu il y a quelques jours son label Idex, qui, outre des financements de l'État, lui apportait une visibilité sur la scène scientifique mondiale. Le jury international qui a préconisé ce retrait dénonce notamment une mauvaise gouvernance de l'université fédérale :

"La Comue, pleinement opérationnelle en 2016, a été utilisée pour établir une confédération de membres indépendants, sans désir ni intention d'évoluer vers une université de recherche intégrée qui serait reconnue à l'échelle internationale."

Le jury reproche aussi à Toulouse de ne pas délimiter des périmètres d'excellence et de vouloir associer trop d'entités différentes au sein du projet :

"Le projet ne ressemble plus à un Idex, en particulier parce qu'il refuse de définir un périmètre d'excellence, insistant plutôt pour que toutes les institutions de la région soient inclues. Certaines des caractéristiques les plus attrayantes du projet d'origine (par exemple "Toulouse Tech" qui combinait plusieurs écoles d'ingénieurs) ont été abandonnés purement et simplement."

Un avis qui est fortement contesté par la communauté universitaire toulousaine. La présidente de l'université Marie-France Barthet a d'ailleurs demandé à être reçue par le Premier ministre pour en discuter.

Plusieurs autres points négatifs sont mis en avant dans le document, qui met néanmoins en valeur la qualité scientifique du projet.

Découvrez ici le document (en anglais) qui présente les motivations du jury pour retirer le label Idex à Toulouse :

Un jury international

Le jury international qui a évalué les démarches Idex menées en France est présidé par le professeur Jean-Marc Rapp, professeur à l'université de Lausanne, et président honoraire de l'association européenne des universités. Le jury s'est basé sur les observations d'un comité d'experts qui, du 14 au 29 mars dernier, s'est rendu sur chaque site pour rencontrer les acteurs. Ce comité était composé d'Andrée Sursock, senior-adviser à l'association européenne des universités, de Jamil Salmi, ancien coordinateur "enseignement supérieur" à la Banque mondiale, et de Pierre De Maret, ancien recteur de l'université libre de Bruxelles.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/05/2016 à 21:51
Signaler
Un chef d'oeuvre de langue de bois universitaire que ce rapport...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.