À l'export, les entreprises du numérique d'Occitanie favorisent l'Europe

Le cluster numérique Digital 113 révèle dans un sondage qu'en Occitanie, la majorité des sociétés à l'international exportent vers l'Europe. Les entreprises non présentes à l'étranger, elles, manquent de connaissance sur le marché et sur les aides auxquelles elles peuvent souscrire, pour avoir les clés en mains avant de se lancer. Décryptage.
77% des entreprises qui exportent de manière indirecte le font vers au moins un pays d'Europe.

67% des entreprises du numérique en Occitanie sont présentes à l'étranger. Parmi ce pourcentage, 37% sont des startups. C'est le chiffre révélé par une étude du cluster régional des entreprises du numérique Digital 113 auprès d'une centaine d'entreprises.

"Beaucoup de startups partent rapidement à l'international alors qu'elles ont moins de dix employés. Cela corrobore avec leur besoin en financement qui va vite arriver", explique Marguerite Bech, chargée de mission international à Digital 113.

L'Europe plébiscitée malgré le Brexit

Parmi les sociétés numériques occitanes présentes à l'international, 87% exportent dans au moins un pays dans le monde sans y avoir de présence physique. "Le numérique a cette particularité qui permet aux entreprises d'avoir une facilité d'accès indirect aux marchés", éclaire la chargée de mission. Parmi ces entreprises qui exportent de manière indirecte , 77% des entreprises le font vers au moins un pays d'Europe.

"Les entreprises déjà à l'international exportent indirectement, surtout vers le Royaume-Uni et vers l'Allemagne. Malgré le Brexit, nous n'avons pas remarqué d'évolution, au sein de ces entreprises, envers leurs relations à l'international avec le Royaume-Uni", affirme le dirigeant.

Par ailleurs, la moitié des entreprises du numérique en Occitanie exportent en créant un bureau sur place. Dans le cas d'une implantation physique à l'étranger, leur destination de prédilection est l'Amérique du Nord.

"55% des entreprises à l'international ont une implantation physique en Amérique du Nord et très largement aux États-Unis. Ceci s'explique par le fait que le marché américain est très compliqué à toucher sans implantation physique. Vient ensuite l'Allemagne et le Royaume-Uni", rapporte Jérémy Guillaume, directeur général adjoint de Digital 113.

Les entreprises non présentes à l'étranger préfèrent le Royaume-Uni

Qu'en est-il des entreprises non présentes à l'étranger ? 58% d'entre elles souhaitent y aller dont 63% se donnent entre deux et quatre ans pour s'exporter. Mais, la plupart ne savent pas si elles vont s'implanter à l'export en direct ou indirectement.

"Un tiers des entreprises veulent s'implanter en direct, un tiers en indirect et le dernier tiers ne sait pas. Malgré tout, celles-ci sont sûres de s'adresser au marché européen. Elles sont 95% à vouloir prospecter en priorité l'Europe. Elle les effraye moins, contrairement aux États-Unis. Alors que les entreprises déjà implantées à l'international s'adressent surtout aux États-Unis, à l'Espagne et à la Belgique", précise Marguerite Bech.

Et le pays européen qui les attire le plus c'est le Royaume-Uni, devant l'Allemagne et la Suisse.

"C'est surtout par facilité et parce que ce n'est pas intuitif pour les entreprises de sélectionner d'autres pays limitrophes. Et ce même s'il en existe d'autres plus importants sur leur secteur et qui sont plus proches de leur marché", informe la chargée de projets.

Des sociétés en manque de connaissance

Mais, avant de se lancer à l'international, les sociétés du numérique émettent plusieurs besoins. Et, en premier lieu, un besoin en connaissance du marché. Selon le directeur général adjoint de Digital 113, les entreprises "pêchent encore de ce côté-là" et également dans la connaissance des aides qui sont mises à leur disposition.

"Très peu connaissent ces dispositifs d'aide. Alors qu'il en existe de nombreux. Par exemple, si l'entreprise est éligible au marché export, la Région Occitanie peut financer jusqu'à 100 000 euros sur 200 000 euros d'investissement ce qui n'est pas négligeable."

Avoir un retour d'expérience est également une aide importante pour ces entreprises.

"Les entreprises en sont friandes. Elles cherchent des ressources informelles et des retours différents et nous leur en donnons. Nous nous assurons que les entreprises aient toutes les clés en main pour se lancer à l'export. Nous leur permettons d'aborder des sujets de réalité terrain contrairement à des consultants extérieurs", assure Marguerite Bech.

Actuellement, 34% des entreprises du numérique en Occitanie ont entre 0,1% et 5% de leur chiffre d'affaires global réalisé à l'international. Par ailleurs, 21% ont plus de 50% de leur chiffre d'affaires réalisé à l'international, selon l'enquête du Cluster.

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