Qu'est ce que l'Irqualim ?
L'Institut régionale de la qualité agroalimentaire de Midi-Pyrénées a été fondé en avril 1992 pour fédérer les productions régionales sous les Signes d'identification de la qualité et de l'origine (Siqo). Cela peut-être par exemple, IGP/Label Rouge agneau fermier du Quercy ou bœuf fermier Aubrac Label rouge.

L'institut fête ses 20 ans, quel bilan dressez-vous ?
Nous avons pu, tout au long de ces années, avoir des doutes en se disant que c'est la production de masse qui l'emportera. Mais il s'avère que la demande sociétale est là.
En 1992, 54 produits étaient sous Siqo en Midi-Pyrénées, il y en a 120 aujourd'hui dans 10 secteurs (viandes bovines, ovines, porcines, volailles, palmipèdes gras, produits laitiers, fruits et légumes, vins et spiritueux, salaisons et charcuteries, agriculture biologique). Et 30 % des 47 000 exploitations de Midi-Pyrénées, produisent sous Siqo. En 2010, la part des productions sous signes officiels de qualité représentait 19,30 % du chiffre d'affaires des exploitations agricoles de Midi-Pyrénées, soit 633 millions d'euros. Ce n'est pas neutre. C'est une valeur ajoutée pour les exploitations. Le Siqo est également la meilleure arme contre la délocalisation. N'importe quel fromage peut-être fabriqué en Hollande mais là, il doit être issu du territoire et correspond à un strict cahier des charges.

Vos missions vont-elles évoluer ?
Oui, le gisement de production arrive au bout. 17 démarches de labellisation sont encore en cours. Mais il y a une orientation nouvelle. Nous accentuons les démarches vers la restauration collective et le grand public. Nous avons mis en place le site internet www.offrealimentairemidipyrenees.com, destiné à mettre en relation les fournisseurs de produits alimentaires avec les grossistes qui pourraient répondre à des appels d'offres. L'objectif est entre autres d'amener ce type de produits vers les consommateurs.
L'Irqualim a aussi une nouvelle mission avec la mise en place de la bannière Sud-Ouest France. Nous allons nous retrouver sous la même bannière avec nos homologues d'Aquitaine lors de foire ou salons. Elle va nous permettre d'être plus visible à l'étranger, comme à Tokyo par exemple, et de gagner des parts de marché.

Propos recueillis par Wilfried Pinson

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