Régionales : Bernard Keller, la signature "aéro" de la liste PS/PRG

"Je représente un repère, une certaine crédibilité." Le maire PRG de Blagnac Bernard Keller, ancien responsable de la communication d'Airbus et vice-président en charge de l'Aéronautique à Toulouse Métropole, est satisfait. Le comité directeur du PRG l'a placé en 14e place sur la liste de Carole Delga pour les régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, malgré un "Blagnac bashing" qu'il dénonce. Interview.
Bernard Keller, maire PRG de Blagnac

Vous faites partie des noms qui seront sur la liste de Carole Delga en Haute-Garonne, êtes-vous satisfait ?
La décision a été prise mercredi soir (7 octobre) en comité directeur du PRG à Paris puisque c'est à ce niveau-là que sont prises les décisions concernant les listes pour les élections régionales. J'étais candidat pour participer à cette campagne aux côtés de Carole Delga et je suis bien évidemment ravi de cette décision.

Ce n'était pourtant pas le choix premier des instances départementales, qui n'ont pas souhaité vous mettre sur la liste en Haute-Garonne...
Les instances départementales émettent un avis consultatif. Les fédérations proposent, et le comité directeur dispose. Par ailleurs, il y a parfois un peu de "Blagnac Bashing"quand on est là depuis longtemps, maire d'une ville qui porte haut les couleurs de la métropole toulousaine mais aussi du Parti Radical de Gauche. Certains militants considèrent, sûrement à tort, que la règle devrait être chacun son tour et, surtout, place aux jeunes. Mais ça ne marche pas tout à fait comme ça.

Vous ne pensez pas qu'il faut en effet laisser la place aux jeunes en politique ?
Si, je le pense et c'est pour cela que je m'inscris derrière Carole Delga, Sylvia Pinel et Didier Codorniou. Mais si on veut gagner cette élection, il faut aussi un certain nombre de repères sur la liste pour réellement mobiliser nos concitoyens qui, pour le moment, ne le sont guère. Il est important de donner de la visibilité à cette liste. La ville de Blagnac, son maire, et la communauté aéronautique que je représente avec ses grands industriels (notamment Airbus, ATR, Safran...) lui donnent un éclairage supplémentaire, une signature économique, métropolitaine et engagée derrière sa filière aéronautique et spatiale.

Vous êtes en 14e position de la liste : êtes-vous éligible ?
Évidemment, et surtout si on gagne. Mais ce qui demeure le plus important, c'est l'accord passé entre le PS et le PRG qui prévoit que ses candidats ne changeront pas entre les deux tours, quelles que soient les alliances envisagées au second tour avec les autres listes de gauche (EELV ou Philippe Saurel, NDLR). C'est une garantie importante qui vaut pour l'ensemble des 18 colistiers PRG de notre nouvelle grande région, en dépit du jeu des alliances.

Avez-vous bénéficié du soutien de Carole Delga pour figurer sur sa liste ?
Oui, Carole Delga souhaitait sans doute avoir sur sa liste un maire au cœur des grands enjeux de Toulouse Métropole, notamment ceux concernant l'économie et donc l'emploi.

Quelles relations entretenez-vous aujourd'hui avec Jean-Michel Baylet ?
Nous avons de bonnes relations et je pense qu'il est heureux que je sois sur la liste de Carole Delga. Nous avons été en désaccord en 2008 lors des sénatoriales, mais cela est derrière nous, nous sommes réconciliés de longue date. Je suis sûr, en revanche, qu'il est navré qu'il n'y ait pas plus de personnalités PRG sur la liste et il qu'il ait fallu faire des choix difficiles. Nous aurions aimé tous les deux que Philippe Guérin, l'actuel président du CRT, soit sur la liste. Il est très apprécié dans le secteur du tourisme. Il a fait le job au CRT et il aurait, lui aussi, grandement renforcé la représentativité de notre liste.

La polémique estivale autour de l'accord PS/PRG et de la création d'un poste de président délégué a-t-elle entaché la campagne de Carole Delga selon vous ?
Non, c'est une polémique pour ceux qui font feu de tout bois. Je parle du candidat de droite et d'EELV, qui veulent laver plus vert que vert.

Quel regard portez-vous sur la liste menée par Gérard Onesta ?
C'est fort regrettable qu'il n'ait pas cherché à rassembler la gauche et il prend un risque. Mais il n'est pas trop tard pour se rallier à notre candidature. Par ailleurs, ce ne sera pas facile pour eux de boucler les listes dans les 13 départements. Pour Philippe Saurel non plus d'ailleurs.

En cas de victoire, quel poste souhaiteriez-vous occuper au sein du nouveau Conseil régional ?
Je ne demande aucun titre. Mais j'aimerais m'occuper de ce que je connais bien : l'industrie, et en particulier l'aéronautique, le spatial et les systèmes embarqués. On devrait, naturellement, me proposer un poste de cette nature. Pour autant, l'essentiel est aujourd'hui de défendre au mieux les intérêts de notre future grande région et c'est mon souhait.

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Commentaire 1
à écrit le 12/10/2015 à 15:11
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L'humilité faite homme! "Je ne demande aucun titre.....mais on devrait naturellement me proposer." Un respect total de démocratie interne: "Certains militants.....mais ça ne marche pas comme ça" Arrivé quatrième il remonte à la seconde place.......

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