Mis en examen, Gérard Trémège, le maire de Tarbes, fait appel

Après 48 heures de garde à vue, le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège a été mis en examen pour favoritisme, prise illégale d'intérêt et recel d'influence passive. L'élu a annoncé son intention de faire appel. Au total, 9 personnes ont été inculpées dans cette affaire.
Gérard Trémège

Arrêté à son domicile mardi matin, le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège a été mis en en examen ce jeudi 2 avril après 48 heures de garde à vue. Ce jeudi matin, son avocat a annoncé l'intention de son client de faire appel de cette décision.

"Mon conseil Maitre Didier Seban déposera dans les jours qui viennent une requête en nullité de cette mise en examen pour atteinte aux droits de la défense", déclare Gérard Trémège dans un communiqué. Après deux ans de rumeurs et d'enquête, je pourrai enfin, prendre connaissance des éléments du dossier, assurer ma défense et démontrer que je ne me suis en rien enrichi à l'occasion de mes mandats de Maire."

Le maire est mis en cause dans une affaire présumée de prise illégale d'intérêt. Selon Le Figaro, "les enquêteurs s'intéressent notamment à l'octroi de plus de deux cents marchés publics par la mairie de Tarbes et à l'achat et la revente de terrains par la municipalité". Gérard Trémège aurait joué de sa fonction au profit de ses proches. D'après France Bleu Béarn, la ville aurait "vendu une maison en ruine 15 000 euros à Isabelle Bonis (la compagne du maire, NDLR). Elle a rénové cette maison puis l'a habitée un temps, avant de la revendre 450 000 euros."

9 personnes mises en examen

Outre Gérard Trémège, quatre responsables administratifs de la mairie de Tarbes ont été mis en examen le 31 mars pour favoritisme, prise illégale d'intérêt et trafic d'influence. Le 1er avril, Isabelle Bonis, directrice de la Société d'économie mixte de construction de la ville, et l'adjoint de Gérard Trémège en charge de l'Urbanisme Michel Forget ont été à leur tour mis en examen. Comme le maire de Tarbes, l'architecte Joris Ducastaing et l'ancien directeur général des services de Gérard Trémège, Michel Caillaud, ont été à leur tour inculpé ce jeudi 2 avril.

"Toutes les personnes mises en examen ont été placées sous contrôle judiciaire, dans des conditions qui ne remettent en cause ni leur activité professionnelle, ni leur mandat électif", précise Jean-Christophe Muller, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Pau.

L'élu UMP avait porté plainte pour violation du secret de l'instruction, plainte classée sans suite en mars 2014. Dans la même affaire, il avait été mis en cause par Mediapart pour collusion avec la procureure de Tarbes.

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