Élu nouveau président des Vins de Cahors, Bertrand-Gabriel Vigouroux mise sur l'exportation pour appuyer la marque

Récemment élu président de l'Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC), Bertrand-Gabriel Vigouroux désire placer son mandat sous le signe du développement à l'international. À 47 ans, cet ardent défenseur du terroir et du malbec entend bien développer la marque vin de Cahors pour en faire l'un des piliers du secteur. Entretien.Quelle est la situation économique du vignoble cadurcien ?
Bertrand-Gabriel Vigouroux, nouveau président de l'UIVC

Récemment élu président de l'Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC), Bertrand-Gabriel Vigouroux désire placer son mandat sous le signe du développement à l'international. À 47 ans, cet ardent défenseur du terroir et du malbec entend bien développer la marque vin de Cahors pour en faire l'un des piliers du secteur. Entretien.

Quelle est la situation économique du vignoble cadurcien ?
On commence tout juste à relever la tête après dix années difficiles de crise viticole. La cause : tous les vignobles qui ont construit leur force sur le marché intérieur ont souffert d'une baisse de la consommation domestique. C'est pourquoi afin de palier à cette situation, je désire permettre aux entreprises de pouvoir de plus en plus exporter leur vin à l'étranger.

Selon vous, l'international est l'une des clés de sortie de crise ?
Assurément. Aujourd'hui nous n'exportons qu'un produit sur cinq, il faut donc augmenter ce ratio pour être moins dépendant vis-à-vis du marché français qui a tendance à se contracter. Les marchés à conquérir sont principalement ceux des États-Unis et de la Chine. Mais pour autant ce n'est pas la panacée comme on le voit actuellement. Des mesures de rétorsion à l'instar de ce que fait la Chine peuvent mettre un sévère coup d'arrêt à cette stratégie d'internationalisation.

Quels outils allez-vous utiliser ?
Un plan stratégique sera mis en place autour d'une séquence événementielle importante à partir de mi-2014. L'objectif est d'accorder une plus grande visibilité à la marque, la promouvoir autant que faire se peut, via notamment la renaissance des journées internationales du malbec. Il faut susciter de nouveau l'intérêt des potentiels investisseurs.

Comment s'y prendre ?
En mettant en avant nos atouts, et ce sera d'ailleurs tout l'enjeu de ma présidence. L'histoire du cépage d'abord, qui existe depuis le Moyen-Âge et s'inscrit dans une vaste tradition viticole. La qualité de ce même cépage ensuite puisque le malbec devient de plus en plus prisé par le public et est reconnu par les spécialistes.

Avez-vous des objectifs précis ?
Outre vouloir redonner toute leur place aux vins de Cahors dans le vignoble français, nous allons essayer d'aider les entreprises à développer leur part de marché. Nous misons sur une croissance annuelle en volume de vente à hauteur de + 5 %. Idem concernant la progression de la valeur marchande des produits vendus.

Propos recueillis par Jérémy Lacoste
Photo © Rémi Benoit

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