Nouvelles rumeurs de vente de Sud Radio. Les salariés s'interrogent, le président dément.

Jean-Éric Valli, président de Sud Radio Groupe, dément l'information selon laquelle il aurait l'intention de se séparer de la station. En début de semaine la Lettre de l'Expansion indiquait que les mauvais résultats de Sud Radio, dont le siège est à Labège près de Toulouse, incitaient son président à envisager une revente et qu'un mandat de vente avait été confié à la banque d'affaires de Jean-Messier, Messier Maris&Associés. En interne, les salariés s'interrogent.
Le site internet de Sud Radio

Jean-Éric Valli, président de Sud Radio Groupe, dément l'information selon laquelle il aurait l'intention de se séparer de la station. En début de semaine la Lettre de l'Expansion indiquait que les mauvais résultats de Sud Radio, dont le siège est à Labège près de Toulouse, incitaient son président à envisager une revente et qu'un mandat de vente avait été confié à la banque d'affaires de Jean-Messier, Messier Maris&Associés. En interne, les salariés s'interrogent.

Sud Radio est-elle en vente comme le laisse entendre certaines informations ? « Ce n'est pas dans nos projets à l'heure actuelle », réagit ce soir Jean-Éric Valli. Le président de Sud Radio Groupe, dont le siège est à Labège (31), affirme poursuivre les projets lancés, notamment concernant la grille des programmes et le développement sur la radio numérique terrestre.

Selon Jean-Éric Valli, cette information s'expliquerait par la candidature de Sud Radio à une fréquence pour la radio numérique terrestre : « Nos confrères nationaux, qui donnent de grandes leçons de libéralisme, exercent une pression maximale pour que nous ne puissions pas nous développer ». Cette rumeur de revente pourrait, selon lui, perturber le Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui est responsable de l'attribution des fréquences. « Le CSA peut hésiter en cas de facteurs de risques », craint le président de Sud Radio.

Sur le plan financier, Sud Radio a déjà fait l'objet d'une procédure de sauvegarde. « Mais le plan de sauvegarde a été accepté le 5 août 2010, indique Jean-Éric Valli. Nous sommes aujourd'hui dans la phase de règlement des dettes qui sont étalées sur dix ans ».

« Sud Radio a perdu son ADN »

En interne, Jean-Éric Valli est venu démentir en personne ce projet de revente hier devant plusieurs élus du comité d'entreprise. « Mais le patron ne va pas venir nous voir lui-même pour nous annoncer son intention de revendre, affirme un salarié de Sud Radio. Depuis quelque temps, plusieurs rumeurs seraient lancées par la concurrence pour essayer de nous déstabiliser. Mais je ne vois pas pourquoi RTL ou Europe 1 auraient peur de nous », ajoute ce même interlocuteur, soucieux de conserver l'anonymat. Et d'ajouter : « L'érosion de l'audience, un casting controversé avec l'arrivée de Robert Ménard, le manque de moyens pour réaliser la grille de rentrée » sont autant de sources d'inquiétudes pour la quarantaine de salariés de Sud Radio. En abandonnant l'information locale à France Bleu Toulouse et en laissant tomber le rugby et la tauromachie, tout en lançant une fréquence à Paris, Sud Radio a perdu son ADN », regrette un ancien salarié du groupe.

Sept ans après avoir été racheté aux Laboratoires Pierre Fabre, Sud Radio connait une audience en chute depuis plusieurs mois. Les derniers résultats d'audience la créditent d'une audience cumulée de 0,5 %, soit 263 000 auditeurs quotidiens. Soit derrière des stations régionales telles que Contact, Alouette, Radio Scoop ou encore Hit West selon le site spécialisé Radio Actu.

Aujourd'hui, le réseau FM de Sud Radio couvre 29 départements et 7 régions sur plus de 70 fréquences.

Hugues-Olivier Dumez

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