Pas question pour Sogeti High Tech, spécialiste du conseil en technologies, de rater la nouvelle tendance du recrutement chez les SSII. La nouvelle campagne initiée par cette filiale à 100 % de Capgemini surfe en effet sur l'engouement pour les réseaux sociaux et pour l'organisation d'événements originaux, voire décalés. Après avoir invité plusieurs dizaines de candidats à assister à un match du Stade Toulousain, Sogeti High Tech qui propose également des afterwork RH mensuels (au bar Le Grand Zinc à Toulouse) organise du 24 au 26 mai à Toulouse un café éphémère au sein des Coulisses, un établissement bien connu de la nuit toulousaine. 150 à 200 candidats sont attendus dès la soirée de lancement du 24 mai. Un moyen « d'être plus visible et donc d'attirer plus de candidats, tout en jouant sur une ambiance plus informelle, plus parlante pour les jeunes générations » commente Jean-François Bulvestre, directeur Midi-Pyrénées de Sogeti High Tech

650 recrutements, 300 en Midi-Pyrénées
Avec une moyenne d'âge de ses salariés de 31 ans à Toulouse, la SSII se devait de tenir compte de cette nouvelle mode d'après Florence Assouline-Ravel, directrice des ressources humaines chez Sogeti High Tech. « Nous sommes obligés de suivre les tendances, appuie-t-elle. Il y a deux ans, on ne parlait pas du tout des réseaux sociaux pour le recrutement. Depuis un an, leur développement est fulgurant dans notre secteur. Nous n'aurions pas du tout les mêmes résultats en utilisant les moyens traditionnels tels que les annonces. »

Au total, Sogeti High Tech compte recruter 650 personnes en 2011, dont 300 en Midi-Pyrénées. L'entreprise, qui travaille majoritairement pour l'aéronautique, le spatial, la défense et l'énergie, emploie déjà 3 000 collaborateurs répartis dans toute la France. Les postes proposés couvrent ses cinq domaines d'activité : le conseil, l'ingénierie système, l'ingénierie physique, l'ingénierie logiciel et le testing. Les salaires proposés dépendront quant à eux « de l'expérience, de l'école dont est issu le candidat et de ses éventuels stages, précise Marin Mignot, directeur Midi-Pyrénées de Sogeti High Tech. On peut estimer à 30.000 ou 31.000 € le salaire de départ à Toulouse pour un candidat sorti d'école. »

Sur ces 300 postes, 200 sont des créations nettes d'emploi tandis que 100 viennent compenser le turn-over de l'entreprise. En 2010, Sogeti High Tech n'avait réalisé « que »150 recrutements en Midi-pyrénées, en raison, selon Jean-François Bulvestre, de la mauvaise situation conjoncturelle : « Quand nos clients vont mal, nous allons mal. Avec ces 300 recrutements, nous revenons au niveau de 2007, voire de 2008 en matière d'embauche. »

Marie Grivot