Midi-Pyrénées Photovoltaïque Investissement finance un projet de 2,8M€ à Fonsegrives

À presque un an d'existence, Midi-Pyrénées Photovoltaïque Investissement (MPPI) vient de finaliser son tout premier investissement. Cet outil régional, destiné à soutenir le développement des énergies renouvelables, finance à hauteur de 2,8 millions d'euros la construction d'une centrale photovoltaïque sur bâti, à Fonsegrives (31).

À presque un an d'existence, Midi-Pyrénées Photovoltaïque Investissement (MPPI) vient de finaliser son tout premier investissement. Cet outil régional, destiné à soutenir le développement des énergies renouvelables, finance à hauteur de 2,8 millions d'euros la construction d'une centrale photovoltaïque sur bâti, à Fonsegrives (31). Un résultat encore bien loin des 10 M€ sur lesquels tablaient ses fondateurs pour la première année.

Lancée officiellement en mai 2010 par la Caisse des dépôts et consignations de Midi-Pyrénées en partenariat avec 8 partenaires publics et privés, Midi-Pyrénées Photovoltaïque Investissement vient enfin de finaliser son premier dossier, une centrale photovoltaïque sur bâti de 4 800 m2. Les panneaux seront installés à partir de fin mars sur les bâtiments du Groupe Fournier à Fonsegrives (31). Un groupe qui intervient dans le secteur de l'environnement, notamment avec le recyclage écologique de l'électroménager.

Lors du lancement de MPPI en 2010, ses fondateurs tablaient sur 10 millions d'euros d'investissement la première année, pour une surface installée de 12 à 13 000 m2 de panneaux photovoltaïques. Une somme qui pourrait être multipliée par 4 pour atteindre au total 40 millions d'euros et 50 à 60 000 m2 de panneaux à moyen terme. « Si le succès est au rendez-vous, nous pourrons aller au-delà des 40 millions d'euros » anticipait alors Serge Bergamelli, directeur régional de la Caisse des dépôts Midi-Pyrénées et président de MPPI.

Avec « seulement » 2,8 millions d'euros investis, MPPI est loin d'atteindre ces montants. Une situation qui s'explique par les multiples changements de législation sur le photovoltaïque intervenus depuis la création de la SAS. L'État a dû en effet faire face à un engouement massif pour son dispositif de soutien au développement du photovoltaïque et a préféré faire machine arrière. Les demandes de raccordement à EDF pour le rachat d'électricité photovoltaïque ont par exemple quadruplé entre 2008 et 2009.

Après un moratoire de trois mois imposé par l'État en décembre 2010 sur le rachat par EDF de l'électricité produite, deux nouveaux arrêtés publiés au Journal officiel du 5 mars 2011 ont encore changé la donne ces dernières semaines. L'électricité produite par les installations photovoltaïques de moins de 1 000 m2 sera désormais rachetée à un prix inférieur de 20 % au tarif du 1er septembre 2010. Un montant qui sera de surcroît revu trimestriellement. Les installations de plus grande superficie seront quant à elles soumises à appel d'offre. Des modifications applicables dès le 10 mars 2011 et qui ont soulevé un tollé dans le secteur. « En pleine crise mondiale, en pleine révolution énergétique, notre gouvernement s'efforce de saborder une filière entrepreneuriale de 25 000 emplois sur l'autel du tout-nucléaire ... » a notamment regretté le collectif "Touche pas à mon panneau solaire", qui organisait le 8 mars dernier une manifestation de protestation à proximité de l'Élysée. Conséquence directe de cet ultime changement tarifaire pour MPPI selon le président de son comité d'engagement, Patrick Lieubray : « Nous avons des capitaux disponibles pour de nouveaux projets mais les porteurs de projets n'ont pas encore eu le temps d'intégrer la nouvelle donne tarifaire et ne viennent donc pas vers nous. Il va falloir attendre quelques temps pour que les projets soient réadaptés. » MPPI a toutefois quelques projets à l'étude qui pourraient voir rapidement le jour.

Capitalisé à hauteur de 800 000 €, MPPI compte dans son capital quatre partenaires privés (le groupe GDF Suez, la filiale du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne CAM Energie, le Crédit Agricole 31 et le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées) et quatre sociétés d'économies mixtes (la Cogemip, la Sem 81, la Sem Gers et la Sem LDA du Lot).

Marie Grivot

- En photo : des ouvriers travaillant sur des panneaux photovoltaïques (© Rémi Benoit)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.