"C'est la seule vétithèque en France". La première "bibliothèque à vêtements" française a ouvert ses portes il y a un an, au cœur de Toulouse. Importé de Suède, le concept repose sur la location de vêtements féminins haut de gamme. Le principe est simple : en échange d'un abonnement mensuel de 50€, chaque cliente peut emprunter 3 pièces durant 15 jours. Un emprunt ponctuel est aussi possible. Un an après son lancement, le succès de la boutique est sans appel. "Le chiffre d'affaires s'élève à 35 000 € et je prévois d'ouvrir des franchises à Bordeaux puis Montpellier d'ici trois ans", confie la gérante toulousaine de 26 ans, Lucie Baros. En quête de visibilité, ce sont les grandes marques et les créateurs de la région qui fournissent Le Vestibule.
Effet de mode ou véritable tendance ? "Il y a un retour à des valeurs perdues, l'usage prime davantage sur la possession aujourd'hui" selon l'entrepreneure. S'insinuant partout, la consommation collaborative ne serait plus un microphénomène pour Lucie Baros. "Avec la crise, les gens cherchent à acheter moins mais mieux" analyse-t-elle.
Un concours régional pour se lancer
Devant des difficultés à obtenir des prêts bancaires, la jeune diplômée de Sciences-Po Toulouse a dû faire appel au "love-money" (capitaux apportés par les amis et la famille) pour financer son projet. Coup de pouce bienvenu : en 2012, la startup de Lucie Baros a terminé 3e du prix du public lors du Concours National des Étudiants Créateurs d'Entreprise et 6e sur 26 au niveau régional. Une aide au financement de 1000 € a été octroyée pour Le Vestibule.
Jérémie Cazaux
©photo Rémi Benoit
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