À Toulouse, les prix baissent dans l'immobilier ancien, selon les notaires

Prix moyens et budgets d'achat sont revus à la baisse à Toulouse. Les statistiques des notaires traduisent un marché baissier, mais pas de façon généralisée.
Les quartiers chics de Toulouse restent chers

Il est trop tôt pour parler de baisse généralisée de l'immobilier à Toulouse. Néanmoins, selon les dernières statistiques observées par les notaires, le marché donne, semble-t-il, ses premiers signes de faiblesse. "Nous observons un prix moyen de vente de 2 500 €/m2 dans les appartements de centre-ville, en baisse de 100 € par rapport à l'année dernière, cependant tous les biens ne sont pas touchés", nuance maître Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires. En effet, ce sont surtout les biens des années 50 à 70 qui subissent la baisse. En mauvais état, passés de mode, ils ont un mal fou à s'écouler. "Sur ce marché, nous voyons des baisses de prix qui peuvent atteindre 10 %, mais à l'inverse, les transactions réalisées dans les quartiers huppés continuent de progresser de 5 à 10 %", estime le notaire. Sur le terrain, ces chiffres se vérifient à la lettre.

Les quartiers chics, toujours aussi chers
Ainsi, le triangle d'or qui relie Saint-Étienne, le Grand-Rond et les Carmes, affole même les compteurs... "Ici, tout continue de se vendre comme si de rien n'était, à des prix qui dépassent parfois les 5 000 €/m2 pour des biens d'exception", observe Janine Redon, la présidente de l'Unis Haute-Garonne dont l'agence est située rue Pharaon. Autre ambiance dans les faubourgs, "les baisses de prix peuvent atteindre les 10 %, car les vendeurs ont du mal à accepter nos préconisations au moment de la mise en vente", analyse Gilles Caminade de l'agence Century 21 Action immobilier, faubourg Bonnefoy. Autre victime de la crise : le quartier Saint-Cyprien, où les professionnels observent aussi un réajustement du marché d'au moins 5 %.

Les budgets maison sont en baisse
"Même le marché des belles maisons est concerné par ce resserrage des prix", estime Frédéric Sayous de l'agence Century 21 Fly Immo.
La baisse des budgets maisons, c'est en effet l'autre chiffre significatif, indiqué par les notaires. "En 2013, les Toulousains ont consacré en moyenne 20 000 à 30 000 € de moins pour s'offrir une maison", mesure Philippe Pailhès. Cette tendance a eu des conséquences jusque dans les quartiers résidentiels habituellement étanches aux sautes d'humeur du marché : la Côte Pavée, le Busca. Au Busca par exemple, "les budgets à 1 M€ sont retombés à 600 000 €", résume José Consul de l'agence Primo immobilier. Même ressenti à Balma, une destination traditionnellement haut de gamme, "aujourd'hui les gens hésitent avant d'investir plus de 500 000 € à l'extérieur de Toulouse", décrit Christophe Latche de l'agence Balma immo.

Béatrice Girard
©photo Rémi Benoit

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