A première vue, Toulouse tire mieux son épingle du jeu que Lyon ou Bordeaux et certaines régions sinistrées. C'est l'analyse que livre la FPI Midi-Pyrénées, constatant en effet que les ventes nettes sont en hausse de 16,6 % dans l'aire urbaine toulousaine depuis le début de l'année, par rapport à 2012. Ceci représente 2.420 ventes enregistrées au cours de trois trimestres 2013 pour 2.076 sur la même période l'année dernière. Des chiffres qui se basent néanmoins sur une année 2012 médiocre et qu'il faut surtout nuancer par des indicateurs inquiétants. En effet, sur la même période, les ventes en PSLA (le dispositif d'accession sociale à a propriété) ont progressé de 128 % et les ventes en bloc de 79,2 % entre les trois trimestres 2013 et les trois trimestres 2012.
Plus inquiétant encore : des mises en vente en baisse de 1% et surtout 547 retraits d'opérations enregistrés en 2013 dans l'aire urbaine contre 344 en 2012, soit une hausse de 59 % !
Hausse des retraits à Toulouse
Ce phénomène touche aussi Toulouse avec une hausse des retraits de 65 %. "Ceci concerne bien des opérations abandonnées faute de commercialisation suffisante. Ces programmes, montés il y a deux ans, sont arrivés sur un marché un peu différent pour les investisseurs. Quand la rentabilité n'est pas suffisante, les programmes ne trouvent plus preneurs", constate Patrick Saint-Agne. Dans ce contexte, les projections pour la fin de l'année sont plus modestes que prévu. Les promoteurs misent sur 4800 logements vendus, au lieu des 5000 espérés en début d'année. Les prix quant à eux enregistrent une légère hausse de 1,2 % et s'affichent à 3.540 € en moyenne parking inclus dans l'aire urbaine.
Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit
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