À Toulouse, le nouveau président d'ATR, Patrick de Castelbajac, doit relever le défi de la montée en cadence

Patrick de Castelbajac, 43 ans, a été nommé nouveau président exécutif d'ATR. Il remplace Filippo Bagnato à la tête du constructeur d'avions à hélices basé à Blagnac. Parmi les défis à relever : pérenniser la bonne santé de l'entreprise et gérer la montée en cadence.
Patrick de Castelbajac


Patrick de Castelbajac est le nouveau président exécutif d'ATR, depuis le 1er juin. Filippo Bagnato, 66 ans, arrivé à la fin de son second mandat, passe donc les rênes du constructeur aéronautique après 10 ans de bons et loyaux services. Les deux actionnaires du constructeur d'avions régionaux, Airbus Group et l'Italien Finmeccanica se sont mis d'accord pour opérer un recrutement "en interne" : Patrick de Castelbajac, 43 ans, était jusque-là le patron de la négociation juridique des contrats commerciaux d'Airbus, il travaillait alors en étroite coopération avec John Leahy et Fabrice Brégier.

Après un Franco-italien, c'est donc un Français d'origine irlandaise qui s'installe à la tête d'ATR. Patrick de Castelbajac a débuté sa carrière dans l'industrie aéronautique chez MBDA (à l'époque Aerospatiale Missile), avant de passer trois ans chez Baker and Mc Kenzie, où il a été avocat et membre du barreau de Paris. Il a rejoint Airbus fin 2002. Après avoir occupé plusieurs responsabilités, il a rejoint fin 2010 la direction commerciale d'Airbus en tant que vice-président Contrats. Le successeur de Filippo Bagnato est marié et père de trois enfants.

Les défis
Chez ATR, Patrick de Castelbajac va devoir gérer la montée en cadence. La production passera à 84 avions par an, puis à 100 d'ici à 2015. Le carnet de commandes est plein : ATR a déjà conclu 107 commandes depuis janvier. Pour rappel, en 2013, le constructeur a atteint un nouveau record avec 74 appareils livrés. Aujourd'hui, ATR a 189 compagnies clientes dans 93 pays.

Autre dossier majeur : le passage d'ATR du statut de groupement d'intérêt économique (GIE) à celui de société anonyme. Une évolution inévitable pour maintenir son avance technologique, et pour lancer le projet d'avion de nouvelle génération de 90 places, cher au cœur de Filippo Bagnato mais qui n'a toujours pas reçu le feu vert de ses actionnaires.

Le Turinois, quant à lui, peut partir tranquille. Appelé en 2004 pour fermer ATR, il a fait de l'entreprise le leader mondial des avions régionaux, avec 1,7 Md$ de chiffre d'affaires.

Sophie Arutunian
© photo ATR

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.