À Toulouse, les acteurs du numérique visent le label French Tech et lancent la mobilisation sur les réseaux

Toulouse, officiellement candidate pour obtenir le label "Métropole French Tech" ! À la clé : une visibilité internationale, mais aussi un accès facilité aux fonds issus de BPI France pour développer l'écosystème numérique. Le dossier toulousain présente de sérieux atouts, mais arrive après Bordeaux ou encore Montpellier. "Mobilisez-vous sur les réseaux sociaux !" lance Edouard Forzy, cofondateur de la Mêlée Numérique et l'un des porteurs du projet.
Edouard Forzy (Mélée Numérique), Jean-Pierre Bayol (Digital Place), Bertrand Serp (Toulouse Métropole), Marion Fontana (TIC Valley) et Olivier Guilhamelou-Esteban (Sicoval)


Are you "ready to tech" ? Toulouse se lance dans la course à la labellisation French Tech et remettra son dossier avant la fin du mois de juin aux services de David Monteau, directeur du label lancé par l'ex-ministre déléguée à l'Innovation Fleur Pellerin. Aujourd'hui, une vingtaine de métropoles ont déjà candidaté pour obtenir le label, parmi lesquelles Bordeaux, Montpellier, Lille et Nantes. Au total, 11 seront choisies. La candidature toulousaine s'est faite un peu attendre, "en raison du contexte électoral", explique Edouard Forzy, porteur du projet. Il a présenté aujourd'hui le projet toulousain, entouré de Jean-Pierre Bayol, directeur de Digital Place, et Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole en charge du numérique, illustrant ainsi l'une des conditions pour prétendre au label : la coopération public / privé.

"Permettre à Toulouse de s'intégrer dans ce label, c'est non seulement aider à poursuivre et porter vers le haut l'expérience et le savoir-faire de ses acteurs, mais aussi donner une visibilité nationale et internationale aux entrepreneurs de la métropole", indique Edouard Forzy. Pour soutenir l'initiative et y associer les Toulousains, c'est sur internet que la mobilisation prend forme. Le site www.frenchtechtoulouse.com a été lancé il y a quelques jours, avec pour slogan "French Tech Toulouse, ready to tech !". La page facebook affiche 284 "like" contre 21 pour la page French Tech Bordeaux ! Pas de triomphalisme : le compte twitter French Tech Toulouse (@frenchTech_Tlse) revendique 549 abonnés, contre plus de 1 400 pour @FrenchTechBdx. "Notre objectif est d'être choisis en septembre prochain lors de la première phase de labellisations, qui comptera 4 ou 5 métropoles. Mobilisez-vous sur les réseaux sociaux !", encourage Edouard Forzy, convaincu que "Toulouse a vraiment toutes ses chances".

Les atouts toulousains
Jean-Pierre Bayol non plus ne doute pas. "Nous avons deux mois pour monter un dossier de qualité. Notre métropole possède l'un des meilleurs écosystèmes numérique de France." En effet, le numérique représente 38.000 emplois, rien qu'au sein de la métropole toulousaine, et un chiffre d'affaires 2013 de 2,5 Md€ en Midi-Pyrénées. "Toulouse est la numéro 1 dans l'aéronautique, le spatial et l'électronique embarqué, des activités très consommatrices de numérique, précise Edouard Forzy. Deuxième ville de France en nombre d'étudiants, Toulouse est disposée à innover", insiste-t-il. Les porteurs du projet n'en finissent donc pas de vanter les atouts de Toulouse : "Par rapport à Bordeaux, notre écosystème est riche, notre vivier de start-up innovantes énorme, et nous avons déjà des entreprises comme Sigfox, qui est devenue incontournable dans le secteur", argumente Bertrand Serp. Le "monsieur french tech" du ministère du numérique, David Monteau, aura tout le loisir de le vérifier les 27 et 28 mai : il sera présent au le salon de la mêlée numérique à Labège.

La French Tech, c'est pour créer de l'emploi
L'objectif de l'initiative French Tech est de positionner la France sur la carte du monde des principales nations numériques. "Il s'agit de favoriser l'émergence de champions de niveau mondial, capables de passer, en quelques années, de quelques salariés à plusieurs milliers, voire à des dizaines de milliers d'emplois", explique le site officiel.

L'initiative est financée dans le cadre du programme d'Investissements d'avenir et menée par le ministère du Redressement productif et du numérique, et plus précisément par Axelle Lemaire, la secrétaire d'État chargée du numérique, qui prend le relais de Fleur Pellerin sur ce dossier. "Nous sommes en contact avec elle et ça se passe bien, elle sera peut-être présente sur le salon de la mêlée numérique", souffle Edouard Forzy. La dizaine de métropoles labellisées formera l'"équipe de France" des écosystèmes numériques, baptisée donc : la French Tech. "Le but, c'est de nous raccrocher au wagon French Tech Paris" simplifie Bertrand Serp.

Mais la French Tech n'est pas qu'un logo : 200 millions d'euros seront investis dans des initiatives privées, principalement des programmes d'accélération, tels le Camping de la TIC Valley. Les entreprises en croissance des métropoles labellisées bénéficieront également d'un accès favorisé aux offres de BPI france et d'Ubifrance.

Les critères pour être labellisés
Toulouse Métropole va devoir répondre aux exigences suivantes, édictées sur le site official de la French Tech :

- un écosystème entrepreneurial numérique existant parmi les plus remarquables en France

- une stratégie ambitieuse de développement de cet écosystème

- des acteurs du territoire mobilisés et fédérés autour de cette stratégie

- des programmes opérationnels aux services de la croissance et de la visibilité des start-up et entreprises de croissance du territoire

- des espaces identifiés et des infrastructures favorables au développement de ces entreprises.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

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