Thingz, la start-up pour fabriquer soi-même ses objets électroniques

Tout juste sorti de la 4e promo du Camping de Toulouse, Cyril Loucif-Durouge a fondé la société Thingz. La start-up vend des briques électroniques à destination des particuliers qui souhaite concevoir eux-mêmes des objets. Aujourd'hui, elle envisage une campagne de financement participatif et des renforts pour assembler les produits.
La société a été hébergée pendant six mois au Camping de Toulouse

Tout est parti d'une histoire de réveil. "J'ai un peu de mal à me réveiller le matin et je cherchais un exemplaire qui m'asperge de l'eau, explique Cyril Loucif-Durouge. J'ai essayé de le fabriquer moi-même mais je me suis aperçu que, même avec ma formation d'ingénieur, c'était très difficile de concevoir un tel objet." L'ingénieur de l'Insa Toulouse décide alors de monter une société de kits à destination de particuliers pour fabriquer de manière simple des objets électroniques. À l'heure où les fablabs et les imprimantes 3D sont en plein essor, le créateur de Thingz voulait encore davantage démocratiser la tendance du "Do it yourself" (fais-le toi-même).

"L'idée, c'est que même ma grand-mère
puisse fabriquer son réveil"

"Cette tendance est encore plus développée aux États-Unis ou en Italie, par exemple. En France, les fablabs sont encore réservés à une niche. Il existe beaucoup de sociétés qui proposent des produits pour les experts mais très peu, finalement, pour les amateurs. L'idée était de développer des kits pour que même ma grand-mère puisse arriver à fabriquer son réveil", lâche Cyril Loucif-Durouge.

À l'image des Lego, l'outil inventé par Thingz fonctionne avec un système de briques.

"Nous fournissons une base et les briques électroniques représentent toute une série de fonctionnalités : nous avons des LED pour la lumière, un buzzer, un capteur de température pour un thermomètre électronique, un écran pour afficher des chiffres, un capteur infrarouge...", poursuit le cofondateur de la société.

L'utilisateur sélectionne les fonctionnalités qu'il désire et les embrique sur la base. Ensuite, le kit doit être relié à un ordinateur pour télécharger une application et, ensuite, l'objet est prêt à l'emploi. Si l'application n'existe pas encore, il est possible de la programmer et la mettre en ligne sur le catalogue d'application du site internet pour que les autres utilisateurs puissent reproduire le modèle chez eux.

Une campagne de financement
participatif en 2015

Depuis fin décembre, une centaine de kits a été vendue en direct. "Nos clients sont en majorité des particuliers, nous avons également des formateurs : des parents, des professeurs, des associations qui organisent des ateliers d'initiation au numérique", détaille l'ingénieur. Pour diversifier ses sources de revenus, la start-up anime également des workshops en lien avec ces formateurs.

Après 6 mois passés au Camping de Toulouse, Thingz s'est installée début avril dans un local juste à côté, toujours au sein de la Tic Valley. Pour l'instant, les kits sont assemblés à la main par les associés mais, pour pouvoir produire en série, Cyril Loucif-Durouge cherche des partenaires afin de sous-traiter cette étape d'assemblage. La société prévoit également une campagne de financement participatif d'ici à la fin de l'année.

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