Après une halte au Pic du Midi et à Biarritz, l'Odyssée du flocon à la vague s'installe à Portet-sur-Garonne. Un challenge sportif au service de l'eau co-présidé par le champion du monde de canoë bi-place Wilfrid Forgues. Interview.

Vous êtes champion du monde, pourquoi vous investissez-vous dans une telle association ?

Lorsque j'ai été contacté il y a plus de 5 ans par Bernard Crépel, l'un des vice-présidents de Quiksilver, pour organiser un raid sportif autour de la défense de l'eau et de l'environnement j'ai tout de suite été intéressé. J'ai donc œuvré pour la mise en place du concept et ses modalités pour faire de cet événement un succès. L'idée était de fédérer autour de la protection de l'eau. Bien sûr je ne suis pas seul, je suis très entouré entre autre par des sportifs de grande renommée qui se sentent concernés par ce problème de la pollution des eaux : Bixente Lizarazu, Mathieu Crépel (champion du monde de snowboard), Raphaël Ibanez ou Maud Fontenoy pour n'en citer que quelques-uns.

En quoi consiste l'Odyssée du flocon à la vague ?

Si au départ notre problématique était essentiellement tournée vers la pollution de l'eau, aujourd'hui elle s'est ouverte sur une gestion sociale de cet élément. C'est une denrée vitale, au même titre que l'air. Il ne viendrait à l'esprit de personne de faire payer cet air que nous respirons. Or l'eau coûte cher (NDLR principalement pour la rendre potable) et ne pas boire ou mal boire conduit à la mort ou au développement de maladies que l'on croyait éradiquées et qui resurgissent dans des pays où il n'y en a pas assez. Ce n'est pas une cause perdue, regardez les gaz qui ont des effets sur la couche d'ozone, ils ont disparu. On peut donc légitimement espérer que la pollution des eaux par les industriels, les agriculteurs et les particuliers soit régulée. Aujourd'hui, l'Odyssée est reconnue et nous avons le soutien d'ONG mais aussi d'organismes publics. On a vraiment mis le doigt sur un problème d'ampleur et de société.

Comment se déroule cette Odyssée ?

C'est un challenge sportif qui a évolué au fil des années. Au départ, elle s'échelonnait sur 4 jours et nous n'avions pas le temps de mener à bien les animations éducatives. Aujourd'hui, elle se déroule tout au long d'une saison et pour notre 5e édition, quatre écosystèmes nous ont servi de « terrains de jeu » : le Pic du Midi pour la neige, Biarritz pour l'océan, Portet pour le fleuve Garonne et la grande finale qui aura lieu au début de l'automne à Bidart et Saint- Jean-de-Luz. Des champions s'affrontent lors d'épreuves de connaissance et de défis sportifs selon les étapes. À chaque halte, un « village éco citoyen » organise des ateliers pédagogiques et des animations destinées au grand public et aux enfants pour les sensibiliser à leur comportement face à cette denrée vitale, informer sur nos responsabilités individuelles et collectives et susciter une prise de conscience sur l'état des ressources dans le monde.

Quel est l'avenir de l'Odyssée du flocon à la vague ?

Notre objectif s'inscrit forcément dans le long terme. Nous poursuivons le but de lui donner une ampleur internationale. Nous devons penser aux générations futures et ne pas leur léguer un monde où l'eau sera trop polluée pour répondre aux besoins. On sait qu'il faut du temps pour que chacun prenne conscience du mal que nous faisons à notre environnement et donc à la survie « propre » de la planète. Pas question de donner des leçons mais d'expliquer qu'il faut regarder autour de soi et faire attention.

Propos recueillis par Stéphanie de Balorre

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Info pratiques
Portet sur Garonne, du 27 juin au 1er juillet.
www.dufloconalavague.org