Festival de Toulouse : « Le mécénat est l’occasion pour une entreprise de participer à la vie de la cité »

Au menu, de la musique classique, de la pop, du jazz, du blues, des musiques de films, de la musique cubaine mais aussi de la danse, du théâtre, du cinéma et des arts plastiques. Le Festival de Toulouse est de retour pour la deuxième édition qui se tient jusqu’au 13 juillet dans cinq lieux de spectacles à Toulouse. Cet événement culturel est soutenu depuis sa création par l’association Aïda qui vient de fêter 35 ans de mécénat. Rencontre avec Pierre d’Agrain, président de l’association et Bertrand Merveille, directeur général délégué de La Financière de l’Echiquier (LFDE), mécène majeur du Festival de Toulouse.
Près d'une centaine de mécènes contribuent au financement de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse.
Près d'une centaine de mécènes contribuent au financement de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse. (Crédits : Pixabay)

La Tribune : Vous financez en partie les activités de l'Orchestre national du Capitole depuis 1988. Pourquoi avez vous choisi de soutenir le Festival de Toulouse ?

Pierre d'Agrain : En soutenant le Festival de Toulouse nous étendons notre activité, mais cet accompagnement s'inscrit dans le prolongement des actions de mécénat que nous menons sur Toulouse auprès de l'Orchestre national du Capitole, de ses musiciens et de l'Opéra national. C'est une façon de continuer à soutenir l'Orchestre et ses musiciens puisqu'ils interviennent dans ce festival. Mais c'est aussi l'occasion de toucher de nouveaux publics à travers la musique vivante, or c'est la vocation de l'association. La première édition du Festival de Toulouse a été un succès. La qualité artistique était au rendez-vous. Le public a répondu présent. Donc nous poursuivons notre accompagnement. Après avoir levé 50.000 euros en 2022, nous avons récolté 55.000 euros cette année.

L.T : La Financière de l'Échiquier est le mécène majeur du Festival de Toulouse. Pourquoi avez-vous choisi de soutenir cet événement ?

Bertrand Merveille : Plusieurs critères ont joué dans le choix de nous associer au Festival de Toulouse et à Aïda. Nous avons beau être une entreprise parisienne, La Financière de l'Échiquier a un ancrage territorial fort en France, notamment à Toulouse où sont installés des partenaires de grande envergure. Il s'agit d'une place économique très dynamique. Quand l'opportunité s'est présentée, j'ai par ailleurs tout de suite perçu l'ambition du festival de s'inscrire dans la durée avec des têtes d'affiche et été séduit par son engagement social et sociétal qui fait écho à ce que nous faisons à La Financière de l'Échiquier. Nous avons créé une fondation il y a une quinzaine d'années et nous consacrons plus d'un million d'euros par an à des actions philanthropiques. Enfin, investir l'épargne de nos clients dans des entreprises qui constitue notre coeur de métier nécessite d'avoir une approche rigoureuse et j'estime qu'il y a dans la musique de très haut niveau des valeurs qui nous rassemblent. L'excellence, l'expertise, l'audace, l'engagement font écho au métier tel que je le conçois.

L.T : Pourquoi diriez-vous qu'une entreprise a intérêt à s'engager au travers du mécénat ?

B.M : L'entreprise a évidemment un rôle prépondérant dans l'économie mais aussi socialement. En France, il n'y a pas de culture du mécénat alors que c'est une manière de participer à la vie de la cité au sens romain du terme. C'est également l'occasion pour une entreprise d'orienter un certain nombre de ses actions, de choisir les causes qui répondent à ses valeurs et d'apparaitre aux yeux de tous comme utiles à la société. C'est un engagement qui va bien au-delà du seul engagement financier. Le mécénat a une utilité en terme d'attractivité de la marque. En ce qui nous concerne, la fondation intéresse tout particulièrement les jeunes collaborateurs qui sont même attachées à participer à nos actions.


L.T : Vous, Bertrand Merveille, avez tenu une conférence « patrimoine et inflation » dans le cadre de cette deuxième édition du festival. Dans quel cadre s'inscrivait-elle ?


P.A : Elle était organisée en parallèle pour permettre à la Financière de l'Échiquier de communiquer et de partager des convictions sur des évolutions économiques tout en proposant d'assister, à l'issue de la conférence, au récital de Roberto Alagna.

B.M : Je pense qu'il va falloir multiplier les portes d'entrées pour que les gens, les abonnés, viennent. Cette conférence était un bon exemple de ce qui peut être fait. Elle a été suivie par des personnes très intéressées par l'association Occitanie Place Financière représentée par un de ses membres, Patrimum, qui intervenait à nos côtés, et dans le même temps mélomanes. Je crois de plus en plus au mélange des genres.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.